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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 14:45
imagesCAK2WVS3.jpgCe matin, à la salle de garde, avant le changement de service, la princesse Carotte m'a demandé si j'avais réfléchi. Non, pas vraiment, pas encore. Elle m'a proposé un petit jeu pour la fin d'après-midi, m'a tendu une enveloppe. En me disant "Aucune obligation, tu en fais ce que tu veux…" Je l'ai regardée dans les yeux, cherchant à y lire un indice. Elle avait l'air serein. Détendue. J'ai pris l'enveloppe. En sortant de la clinique, je l'ai décachetée. A l'intérieur, il y avait une autre enveloppe scellée, avec, dessus, une adresse notée et ces mots "N'ouvre pas, le jeu ne commence qu'à 17 heures…" La journée est passée avec une lenteur exaspérante. A 17:00 j'étais dans l'immeuble à l'étage indiqué, devant l'appartement. J'ai ouvert la deuxième enveloppe…
"La porte sera ouverte, tu entreras." Je suis entrée. C'était un hall assez grand, aux murs nus. Eclairé par une seule bougie, posée à même le sol. "Sur le petit guéridon à ta droite, tu remarqueras une ardoise." J'ai vu l'ardoise. Dessus était écrit "Pose ton sac à côté de cette ardoise, il y a trois portes en face de toi, tu choisis, tu entres selon ton intuition…" En face de moi, il y avait trois portes identiques. La seule chose les différenciant était leur situation. Droite, centre ou gauche. J'ai pensé à un jeu électoral. Plutôt apolitique de gauche, et gauchère de surcroit, j'ai opté pour celle de gauche. Je sentais une douce chaleur me gagner tout le corps. L'attente.
J'ai ouvert la porte lentement, redoutant ce que je trouverai derrière. La pièce était assez grande, baignée dans une douce pénombre. Encore des murs nus. Juste éclairée, elle aussi, par deux bougies, posées à chacun des angles opposés à la porte. Un fort parfum de vanille. A ma droite, sur un tabouret, une ardoise bien en vue, à côté un iPod rouge, sur la coque duquel dansaient les lueurs des bougies. J'ai lu "Mets les écouteurs, suit les instructions, après chacune d'elle,  mets sur pause…" J'ai obéi.
"Avances jusqu'au centre du cercle…" Pause. J'ai été surprise de ne pas entendre sa voix. Mais celle d'un homme. Profonde, grave. Un peu déroutée, hésitant à aller plus avant. Un cerceau bleu était posé sur le carrelage, un hula-hop. Au fond de la pièce, une fenêtre était masquée par de lourds rideaux, encadrés par les bougies. J'ai pensé que quelqu'un pouvait être dissimulé derrière. Elle ? J'ai avancé lentement. Le seul bruit perceptible était le claquement de mes talons sur le sol. Un peu flippant. Les battements de mon cœur s'étaient considérablement accélérés. L'appréhension.
Pas le moindre bruit. J'étais seule. Je sentais des fourmillements naître dans mon bas ventre. "Enlève ta robe, mets la hors du cercle…" Pause. J'essayais de distinguer un mouvement derrière les rideaux. Rien, Je savais que je ne risquais rien. J'espérais au moins. J'ai passé les mains dans mon dos, descendu la fermeture éclair de ma robe. Je l'ai faite glisser sur mes épaules, lentement, une bretelle après l'autre. J'ai laissé choir la robe à mes pieds. L'ai enjambée, me suis baissée, et l'ai posée à côté du cerceau. J'avais la gorge sèche.
"Ton soutien-gorge aussi…" Je l'ai dégrafé, l'ai jeté sur la robe. Le jeu commençait à me plaire. L'impatience me gagner. Le désir avec, je le sentais. Je pouvais le toucher. Je m'abstins. Toujours le silence. Je pouvais mesurer le rythme de mon cœur aux battements de mes tempes. "Agenouille-toi, jambes écartées, baisse ta culotte…" Je m'exécutais, en essayant de trouver une position confortable pour mes genoux sur les carreaux froids et durs. Je descendis ma culotte, jusque vers mes genoux.
J'essayais de visualiser la scène. Moi, nue, à genoux, dans cette pièce dépouillée. En talons, les écouteurs sur les oreilles. L'image provoqua une violente montée de désir. J'eus l'impression de le sentir couler le long de mes jambes. "Remonte tes cheveux, attache-les…" Je souris malgré moi. On ne pouvait pas tout prévoir ! Mes cheveux étaient déjà attachés. Je sentais des picotements au bas de mes reins. Les pointes de mes seins étaient tendues à l'extrême, dures à faire mal.
"Maintenant, caresse-toi, selon tes envies… jusqu'à l'orgasme…" Je posai l'iPod à terre. Caressai mes seins. Jouait avec leurs pointes, provoquant de petits sursauts, à cause de la légère douleur que cela engendrait. Puis, je descendis ma main gauche sur mon entrejambe. Trouvais mon sexe moite et brûlant, y enfonçait deux doigts, écartant un peu plus mes jambes pour faciliter la chose. Les ressortis collants, et commençait une valse lente autour de mon clitoris. Je descendis l'autre main, à la recherche de mon anus, fit entrer légèrement mon majeur. J'avais la bouche entrouverte maintenant, le souffle court, les reins creusés. Je sentais la sueur courir sur mon dos.
Et puis j'oubliais tout, l'appartement ouvert, ce que pouvait dissimuler les rideaux, l'inconfort de ma position, mes genoux douloureux. Attentive à la seule montée de mon plaisir. A en contrôler l'arrivée. Faire en sorte qu'il s'éternise. Ecouter mes halètements. Profiter. La tête inclinée en avant. Et puis, soudainement, la vague haute m'a frappée. Intense. Me surprenant. J'ai crié, gémi. Je me suis allongée en fœtus dans le cercle. Mise sur le dos, bras et jambes écartés. Etirant ma culotte au maximum.
J'ai repris mes esprits petit à petit, sans hâte. Je ne savais que faire. Quoi attendre. Qui attendre. L'appartement restait silencieux. Je me suis assise, ai remonté ma culotte, en me trémoussant. Ai remis mon soutien-gorge. Me suis levée en reprenant ma robe. L'ai passée. J'ai enlevé le mode pause de l'iPod. Rien, juste des grésillements. Devais-je attendre ? Devais-je partir ? Je me suis retournée, et je l'ai vue. Adossée contre la porte d'entrée de l'appartement. Elle m'observait. Elle souriait. Je suis allée vers elle, ai murmuré un remerciement. Je me sentais confuse, gênée.  "Il y a longtemps que tu es là ?" "Longtemps… ? Je ne sais pas…Tu as soif ? Je t'offre un verre…"
           
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commentaires

J
<br /> Ah bravo! C'est tout à fait plaisant. Voilà enfin une maîtresse pour Lou Eve<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> J'ai beaucoup aimé, oui, rien de dégradant dans cette soumission...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Sur l'enregistrement, c'est le mari d'Alessandra Altobelli, lui-aussi aux ordres.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Elémentaire mon cher Watson...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Dans quelques articles, on apprendra que la princesse carotte ne fait que transmettre les ordres d'Alessandra Altobelli.<br /> Enfin c'est une idée...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Dans mon souvenir, Alessandra n'avait pas une voix d'homme...<br /> <br /> <br /> <br />

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