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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 08:27
50252 120533891291782 372055 nL'idée m'était venue à la suite d'un délire, avec "cara mia". Nous avions parlé grognements et feulements. Je ne sais plus à quel propos. Et des images me sont apparues. Je m'imaginais en chatte. Accueillant Mélanie. Tout en continuant ma conversation "messenger" avec Mandarina (l'autre nom de Cara mia, enfin un autre nom), j'ai appelé mon esthéticienne préférée, pour savoir si, comme cela, au débotté, elle pouvait me faire un maquillage de chatte. Ce qu'il y a d'agréable avec Mip, c'est que jamais rien ne l'étonne. Elle m'a juste dit, que je devrais probablement attendre un peu, mais qu'elle s'arrangerait. Au pire, elle  me le ferait après la fermeture.
Quand je suis arrivée à l'appartement, il était encore désert. J'ai allumé des bougies, dans l'entrée, au salon, et dans la chambre. Je ne voulais pas d'une lumière agressive. Je suis la dingue des bougies. Je me suis déshabillée entièrement. Je me suis assise sur mon lit, avec le livre que j'avais commencé. L'appât, de José Carlos Somoza. J'ai attendu.
Lorsque la clé a tourné dans la serrure, j'ai posé doucement mon livre. Je me suis levée. Je me suis mise à quatre pattes. J'ai fait tomber mes cheveux devant mon visage. Pour masquer le maquillage chat. J'ai entendu Mélanie appeler "Louve…" J'ai gardé le silence. Mélanie a répété plus fort "Louve… tu es là ?" Je suis entrée à quatre pattes dans le salon, en miaulant. Mélanie a crié de surprise. J'ai relevé brusquement la tête, pour remettre mes cheveux en place.
J'ai continué à avancer vers elle, doucement, de manière suggestive. Je lisais l'étonnement sur son visage. Elle m'a dit "Mais, qu'est-ce que tu me fais ?" J'ai miaulé. Arrivée tout près d'elle, j'ai relevé la tête, de manière à lui offrir mon visage de chatte. Elle s'est penchée vers moi. A posé ses lèvres sur les miennes. J'ai passé mes mains derrière ses jambes, et je l'ai renversée sur le sol. Je me suis attaquée à ses vêtements.
imagesCA8E9QVB.jpgQuand elle fut presqu'entièrement dévêtue, je me suis lovée contre elle en ronronnant. Je lui faisais de petites griffures avec mes ongles. Sur les épaules, sur les fesses. Elle a dit "Il ne sait pas faire patte de velours ce chat ?" En me couvrant de baiser. Elle sentait bon. Elle avait encore la fraîcheur du dehors. Le chat a obtempéré. Sa patte s'est faite légère. Et ses caresses plus précises. Mais, il n'était plus le seul à ronronner.
Le carrelage du salon n'était pas vraiment l'endroit le plus confortable. Nous nous en moquions. Nous n'entendions que nos halètements dans le silence de l'appartement. Nous poursuivions notre étrange ballet dans la lumière mouvante des bougies. Tantôt l'une dessus, tantôt l'autre. Nous roulions dans le désordre du salon, à travers les vêtements épars de Mélanie.  Aucune de nous ne se préoccupait de la froide rudesse du sol. C'était à celle qui prendrait le dessus. Qui saurait immobiliser l'autre, pour imposer ses caresses.
En croisant mes jambes devant son cou, et faisant porter mes chevilles sur ses épaules, j'ai réussi à mettre Melosh à merci. Il me suffisait d'immobiliser plus ou moins ses jambes avec mes bras. J'ai entrepris de lui donner du plaisir avec ma bouche. Jusqu’à ce que je la sente se tordre et l'entende gémir. J'ai relâché la pression de mes chevilles sur ses épaules. Décroisées mes jambes. Abaissé mon bassin, pour l'autoriser à m'atteindre. Mais je n'ai pas senti sa douceur sur moi. Elle était trop avancée dans son plaisir pour penser au mien.
Mon changement de position m'autorisait davantage. Mélanie s'en est aperçue rapidement. Elle s'est raidie, cambrée. Puis, elle est retombée sur le carrelage en criant. Au moment où la sonnette de la porte d'entrée retentissait. Nous nous sommes immobilisées. Il était néanmoins difficile de vouloir faire croire à notre visiteur que l'appartement était vide. Il n'avait pas pu ne pas entendre le cri de Mélanie. Un nouveau coup de sonnette s'est fait entendre. J'ai senti les mains de Mélanie se poser sur mes fesses. Me contraignant à m'aplatir contre elle. Et puis sa bouche m'atteindre. Et commencer ses caresses. Elle avait décidé d'ignorer notre visiteur. Je me suis offerte. Nous entendions une voix masculine derrière la porte. "Lou-Ève, je sais que tu es là…" Et des coups contre la porte. Mais je ne pouvais plus y prêter attention. Je ne voulais plus. Je n'étais plus que le bas de mon ventre. Avec, au fond de moi, tapie quelque part, la peur que Mélanie ne m'abandonne.
J'ai crié à mon tour. Une espèce de râle plaintif, plutôt. J'ai laissé ma tête s'abattre entre ses jambes. Ses lèvres m'ont quittée. On a frappé contre la porte. "Ouvre, je t'entends…" Nous avons, toutes deux, été prises d'un fou-rire. J'ai interrogé Mélanie du regard. Elle a ri. A fait une moue craquante avec sa bouche, a hoché la tête. J'ai dit à haute voix. Mais une voix étrange. "Une minute j'arrive…" Mélanie a ramassé ses affaires, s'est éclipsée dans la chambre. Je suis allée chercher mon peignoir à la salle de bains. Je l'ai passé.
J'ai ouvert la porte. Romain était derrière. Il a ouvert la bouche pour dire quelque chose. A vu mon maquillage. Sa bouche s'est fermée et ouverte plusieurs fois, avant qu'il ne puisse dire "Je passais, je suis monté. Je pensais que tu pourrais me payer l'apéritif…" J'ai répondu bien sûr, entre, installe toi. Je n'étais plus très sûre de ma tête de chat. Il me regardait l'air ahuri. "Tu joues à quoi ?" Mélanie est entrée, en peignoir elle aussi. "Bonjour Romain…" "Ah d'accord, j'ai compris…" J'étais contente d'être maquillée en chatte. Une chatte ne rougit pas. Ou on ne le voit pas… "Tu veux boire quoi Rom ?" Très naturelle. J'ai mis mon IPod en marche…
PS : Hier soir, j'ai regardé, sur canal sat, l'armée du crime de Guédiguian, l'histoire du réseau Manouchian. Je devrais me sentir honteuse, après cela, d'écrire de telles futilités. Je ne le suis pas. Je suis contente de pouvoir le faire. Ce sont des gens comme eux qui m'ont fait ce cadeau. Pouvoir écrire en toute liberté. Il faut juste ne jamais l'oublier. Merci.

 
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commentaires

P
En guise de chatterie, je sors à l'instant d'un concert d'une belle panthère blonde, et je trouve que ça félinité (ça se dit ?) correspond parfaitement bien à ce billet. De la lave qui coule dans<br /> ses veines...<br /> Il n'y pas d'acte d'amour qui soit prévisible, c'est une belle leçon que tu nous donnes.<br /> Pour le reste, mes ancêtres remontent du Désert, et des guerres de religion à l'annexion de l'Alsace en 40, je sais ce que le mot résister veut dire.
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L
<br /> <br /> Félinité, oui, je pense que ça se dit. De toute manière, même si ça n'existait pas, c'est assez joli pour qu'on l'invente<br /> <br /> <br /> <br />
J
Surprendre son/sa partenaire, c'est pas un secret d'amour ça? Bien joué Lou.<br /> Bien vu aussi de penser de temps en temps que toute cette liberté nous vient un peu de ces héros sans noms...
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L
<br /> <br /> Oui, dans les deux cas, j'estime avoir beaucoup de chance.<br /> <br /> <br /> <br />
C
1) Romain, je l'avais presque oublié. Tu l'auras marqué celui-là !<br /> <br /> 2) J'aime Robert Guédiguian en général mais les aléas de la vie ont fait que je n'ai pas vu "L'armée du crime" à sa sortie. Son dernier qui vient de sortir, "Les neiges du Kilimandjaro", est pas<br /> mal.
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L
<br /> <br /> 1) J'espère bien que je marque ceux que je rencontre !<br /> <br /> <br /> 2) Voir commentaire précédent ! (Nora)<br /> <br /> <br /> <br />
D
Miaou... Mip, tant qu'elle est payée, rien ne l'étonne peut-être. ;D
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L
<br /> <br /> Non, rien ne l'étonne et ... elle est payée<br /> <br /> <br /> <br />
N
Je riais toute seule à imaginer la tête de Romain de l'autre côté de la porte ... Et je finis sur une note plus sérieuse avec ton billet .... Oui, heureusement que certains se sont battus pour<br /> nous, pour la France. Je n'ai pas vu le film. Il a l'air bien ?!
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L
<br /> <br /> Il m'a fait prendre conscience de la chance que j'ai, de vivre ici et maintenant...<br /> <br /> <br /> <br />

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