Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 10:02
france.jpgJe me suis réveillée en sanglots. Je me suis assise sur le lit. J'étais dans une chambre blanche, froide, sur un lit d'hôpital ? Mélanie était allongée près de moi, immobile. Je l'ai secouée violemment, il fallait qu'elle bouge. Elle s'est réveillée brusquement, m'a regardée, a vu que je pleurais, s'est assise, m'a prise dans ses bras, et demandé doucement ce qui m'arrivait.
Je lui ai raconté mon cauchemar, la ville remplie de voitures accidentées. Les gens soit écrasés sous elles, soit allongés à même le sol. Défigurés, hagards, sanguinolents. Les policiers indifférents qui réglaient la circulation. Les sirènes des ambulances, les lumières. Et nous qui progressions doucement au milieu des carcasses de véhicules que des gens découpaient avec des chalumeaux. D'autres voitures qui arrivaient avec des remorques, dans lesquelles se trouvaient des bacs à fleurs. Que leurs conducteurs enterraient près des voitures accidentées, en creusant à même l'asphalte. A côté de cadavres gisants. Un de leur proche ?
Elle m'a caressée doucement, m'a calmée, me répétant c'est juste un cauchemar. Je savais à qui je le devais ce cauchemar. A une fille qui s'appelle Bizzie, et qui a posté sur son blog une vidéo de la sécurité routière australienne. Un truc atroce que je n'ai pu regarder jusqu'à la fin.
Nous nous sommes levées. Melosh m'a dit "Oh la la, les yeux… Viens !" Nous sommes passées à la salle de bains, et elle m'a appliqué un produit sur le contour des yeux. Un truc miraculeux. Il fallait que je passe chez moi avant d'aller travailler, pour changer de tenue. Nous nous sommes embrassées, et quittées.
Lorsque j'ai franchi ma porte, j'ai regardé sur le carrelage. Rien, pas de lettre noire. C'était juste une connerie d'un jour. Puis, prise d'un doute, je suis allée à ma boite aux lettres. Rien non plus. Je me suis préparée, je suis partie travailler.
Au cours de la journée, j'ai reçu un message de Rom. "RDV 21:00, chez moi" Yeah, j'allais enfin voir à quoi ressemblait chez lui. Je n'avais pas fait ma chieuse pour rien. Même si je savais qu'il partageait un grand appartement avec trois mecs, j'étais ravie. Du coup la journée m'a parue interminable.
Le soir, je suis rentrée chez moi. En ouvrant la porte, j'espérais un peu trouver une enveloppe. Mais rien. Je me suis déshabillée, démaquillée, douchée, puis maquillée pour la soirée, léger. Il me fallait maintenant choisir ce que je mettrais pour cette grande première ! Je me suis arrêtée sur une petite jupe courte en jean (trop courte ?) un chemisier fleuri, dans les mêmes tons, et mes converses noires montantes.
En allant chez lui, je me suis arrêtée chez un caviste. Je ne voulais pas arriver chez lui les mains vides. Le vendeur m'a conseillé un vin étranger, un vin chilien. Un moment plus tard, sur la route, j'ai senti vibrer mon téléphone portable. Je conduisais. J'ai ignoré. D'autant que j'avais plus ou moins toujours en tête, les images traumatisantes de la vidéo australienne. Je suis arrivée devant la porte de son appartement. J'ai sonné. Une fille, cheveux courts, survêtement, un verre à la main est venue m'ouvrir. Elle m'a pris la bouteille des mains, et ma dit entre, installe-toi, comme si les choses allaient de soi. En la suivant, je suis entrée dans une grande pièce où se tenaient déjà au moins une dizaine de garçons et quelques filles, tous assis par terre. Ils étaient devant un téléviseur grand écran, regardaient France-Chili. Un garçon a pris la bouteille que j'avais apportée, et a déclaré "Super, du vin chilien… Assied toi ou tu peux."
Je me suis assise près de la fille qui m'avait accueilli. Je ne voyais pas Romain. Je me suis demandée si je ne m'étais pas trompée d'étage. Je commençais à prendre chaud. Personne ne faisait particulièrement attention à moi, d'autant que Loïc Rémy venait de marquer. Au bout de cinq minutes, j'ai demandé à la fille "Romain n'est pas là ?" Elle s'est retournée vers le garçon qui avait pris la bouteille "Il est ou Romain ?" "Il a rencart avec LA mystérieuse…" et les remarques se sont croisées au milieu des rires… "Celle avec les beaux yeux…" "La chirurgienne…" "La super mignonne…" "La chieuse fatale…" "La fameuse Lou…" Puis s'adressant à la fille qui m'avait ouvert la porte "Celle qui te mettrais minable sur 10 bornes, Corinne…" "Oui, celle que l'on ne verra jamais…" Au fur et à mesure, je me faisais de plus en plus petite. Je sais, j'ai du mérite. Corinne m'a mis la main sur le bras, et m'a souri. Elle avait deviné qui j'étais. Puis un autre a remarqué "Ah oui, miss grandes jambes…" Et au même moment ses yeux se sont posés sur les miennes. J'y ai senti un flottement et il a dit "Oh putain, les gars…" Tous les regards se sont tournés vers moi. J'ai senti le rouge me monter au visage. Il a ajouté, l'air ennuyé "C'est toi Lou ?" J'ai hoché la tête et dit "Lou-Ève, oui !" Plusieurs ont crié "Romain, elle est arrivée…Romain !!!"
La porte d'entrée s'est ouverte, il a fait son apparition. Je me suis levée, me suis approchée de lui, lui ai fait un rapide baiser sur la bouche. J'ai entendu "Ah ben si, elle existe…" Rom m'a demandé "Tu n'as pas eu mon message ?" "Et pourquoi je serai là alors ?" "Non, l'autre, il y a vingt minutes !" Je me suis rappelée le vibreur de mon portable. J'ai regardé le message. "Attends-moi dehors, contretemps…" Il m'a prise par la main, nous allions sortir. Mais un garçon s'est interposé entre la porte et nous. "Non, non, non, pas question. Elle est là, elle y reste !" Et un autre, en retournant ma bouteille, vide désormais. "Elle t'avait apporté du vin… du Chili.
Nous nous sommes assis parmi les autres. Avons fini de regarder le match. Le Chili a égalisé, le match s'est terminé. Ensuite nous avons discuté et bu. De l'eau gazeuse pour moi, malgré les moqueries. Personne ne partait. Mais je me sentais plutôt bien au milieu de cette bande de loufoques. Ils ont testé un peu mes connaissances sportives, l'air de rien, avec des questions anodines. J'ai réussi l'examen. Vers une heure, j'ai dit "Bon, ben je rentre, je bosse tôt demain…" Quelques plaisanteries sur les liposuccions, les seins à refaire, et pourquoi tu n'en profites pas pour changer de bonnet… Rom m'a accompagnée sur le palier "Tu vois pourquoi, on est mieux chez toi." "Rom, j'ai passé une super soirée… J'ai bien aimé." Un baiser, et hop, partie.
Partager cet article
Repost0

commentaires

J
<br /> Comptes sur moi pour le lui dire... Et l'inviter à ta lecture ;-)<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Au moins, dis le lui...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Décidemment plein de ressources ce Romain...<br /> 'tain! Quand bizzie va savoir qu'elle t'a fait faire des cauchemars...<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Je ne pense pas qu'elle fréquente mon blog.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le journal de Lou-Eve
  • : Les mésaventures de Gouinette Poltronne, ma vie, mes amours, le reste, et d'autres choses...
  • Contact

Mon hymne

Recherche

Archives