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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 15:49
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VERS LE 15 JUILLET
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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 11:36
principal trait de caractère  la combativité          
qualité que je préfère chez un homme
sa part de féminité
qualité que je préfère chez une femme
la douceur
ce que j'apprécie le plus chez mes amis
leur indulgence à mon égard
mon principal défaut
l'orgueil
mon occupation préférée
faire l'amour (ou les magasins…)
mon rêve de bonheur
être libre
quel serait mon plus grand malheur
ne pas être aimée
Ce que je voudrais être
moi, en moins capricieuse
le pays où je désirerais vivre
Islande
la couleur que je préfère
noir
la fleur que j'aime
coquelicot
l'oiseau que je préfère
corbeau
mes auteurs favoris en prose
boris vian, jack kerouac, A. Indridason
mes poètes préférés
 rimbaud, dylan thomas, rilke
mes héros dans la fiction
Heathcliff (les hauts de hurlevent)
mes héroïnes favorites dans la fiction
lily rush, ally mc beal
mes compositeurs préférés
chopin, keith richards
mes peintres favoris
alfred sisley
mes héros dans la vie réelle
lev yachine
plat ou boisson préférés
glace vanille et whisky
mes noms favoris
le mien
ce que je déteste par-dessus tout
le fanatisme
le fait militaire que j'admire le plus
le débarquement allié
la réforme que j'estime le plus
émancipation de la femme
le don de la nature que je voudrais avoir
ne pas vieillir
comment j'aimerai mourir
pendant mon sommeil
état présent de mon esprit
flottante et irrésolue
fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence
celles commises par amour
ma devise
 des remords plutôt que des regrets
Questionnaire de Pivot :
 
votre mot préféré
éphélide
le mot que vous détestez
souveraineté
votre drogue favorite
l'alcool
le son, le bruit que vous aimez
un ruisseau
le son, le bruit que vous détestez
les boites à rythme
votre juron, gros mot ou blasphème favori
Putain (mais, vous l'aviez deviné ?)
un homme ou une femme pour illustrer un nouveau billet de banque
moi
le métier que vous n'auriez pas aimé faire
Mineur (un peu claustro la fille…)
la plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné
un loup
si dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire
Oups, je me suis trompé,            
rentrez chez vous !
   
Voilà, je ne sais pas si c'est possible, mais j'aimerai que vous fassiez la même chose,
afin que je vous connaisse mieux… Je verrai tout ça à mon retour… Spaciba.
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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 08:17
imagesCAIKD8KM.jpgEh bien voilà, la saison 1 des aventures de la Gouinette poltronne s'achève. Je pars pour Moscou dans la nuit de dimanche à lundi. Depuis le temps que j'en parlais, il me faut gérer maintenant… Et il me reste tant de choses à faire d'ici là… que je ne sais pas si j'aurai l'occasion d'écrire un autre mot… Un mois que j'ai posté mon premier billet, sans vraiment imaginer que cela deviendrait un rituel auquel je me suis, peu à peu, attachée. Un peu grâce à vous qui m'avez suivie…
Hier, Maman m'a appelé, m'a demandé si "ils" avaient une chance de me voir avant mon départ… Que ce soir serait bien, parce qu'il y avait ta grand-mère… Que Julien allait faire l'effort … lui, bien qu'il ne parte pas… J'ai dit ce soir, je ne suis pas seule. Elle a dit oui, c'est toujours comme ça avec toi. Un silence puis, tu n'as qu'à venir avec lui. Je verrai, maman, je verrai, mais je finis à 20:00. Et où est le problème ? Ben oui, il est où le problème…
Notaire m'a appelé pour me proposer un poker chez lui, ce soir. Il a eu mon numéro par docteur D. Notaire c'est le mec en cravate de mon dernier poker, chez docteur D. justement. J'ai dit je pars bientôt, j'ai un tas de truc à faire d'ici là. Il a répondu que cela lui ferait énormément plaisir, que j'allais tout gérer il ne se faisait pas de souci, que je ne pouvais pas lui faire faux bond, qu'il n'y avait pas de problème…
Luce m'a appelé pour me dire que finalement, c'est ce week-end qu'elle venait à Lyon, qu'il y avait les soldes, que ce serait trop bien si… J'ai dit petite Luce, je pars dans la nuit de dimanche à lundi… T'inquiète, je serai partie… Ça veut dire que tu ne travailles pas samedi ?? Bien raisonné. Pas de problème non plus…
Nous (Meloshka et moi) sommes donc allés chez mes parents. Quand nous sommes descendus de la voiture, je l'ai prise par la main. Je l'ai présentée. Mon amie Mélanie. Elle était trop belle dans sa robe mi- mollets, style star américaine des années cinquante. Maman a dit "Ah, je croyais que tu étais avec un petit copain…" "Ben oui, Maman… tu croyais…" Mais personne n'a imaginé que Mélanie était plus qu'une amie… Leur fille, petite fille et sœur chérie, une lesbienne, ce n'est venu à l'idée de personne ! Pas de ça chez nous ! Elle n'a rien dit non plus, la goudoue. Pas le moment. Peut-être Kelly, la copine de mon frère, a eu l'idée ? Elle a eu un regard insistant.
Nous sommes rentrées pour regarder Weeds. Je sais c'est débile, mais je suis accro. Puis couchées. Pas de fille attachée, pas de châtiment. Juste de la tendresse, de l'amour, des caresses, des baisers. Une manière d'étirer le temps… Mélanie m'a avoué qu'elle avait pris beaucoup de plaisir la nuit dernière. Que c'est la première fois de sa vie qu'elle avait "ce rôle", qu'elle avait somme toute beaucoup aimé. Qu'il était assez difficile d'avoir quelqu'un entièrement à sa merci, et de ne pas avoir tendance à dépasser certaines limites, au moins d'avoir l'idée de le faire…
Moi, j'ai pleuré, fumé, beaucoup pleuré. C'est une si grande joie d'aller à Moscou ! J'ai pleuré. C'est la toute première fois que je quitte quelqu'un comme ça. Alors j'ai pleuré. J'ai expliqué.  J'ai repris une cigarette. J'ai pleuré… J'ai dit quand j'étais enfant, mon prince charmant était si différent de toi… que c'est toi ce garçon que je n'attendais pas…
Voilà, je ne reprendrais pas mon blog avant le … environ 18 juillet ??? Putain ! J'essaierai de mettre un truc d'ici mon départ, pour que vous pensiez un peu à moi pendant mon absence…
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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 11:15
imagesCAARLR1K.jpgJe viens de me rendre compte que ma soirée et mon début de matinée ont un air de déjà-vu. Soirée euro-basket avec France-Espagne, et matin courir dans l'herbe humide avec des tonnes de garçons autour de moi. Suis-je devenue Andy McDowell coincée dans un jour sans fin ? Encore qu'elle n'avait pas l'air d'en être consciente, elle. Mais je répugne à être devenue Bill Murray… Allez savoir pourquoi ?
Bon, sauf que la fin de soirée a été plus épicée. Que l'enfant de Meloshka n'y a pas trouvé sa place. C'était mieux pour lui. Elle avait décidé que c'était à mon tour d'être attachée… Et d'avoir, en plus, les yeux bandés. Ne pas voir, juste imaginer les choses, entendre les bruits, partir sur de fausses pistes, laisser courir son imagination, j'ai trouvé ça génial. Entre caresses, rudesse, massages, crudité, contraintes, baisers, fessée, (ben oui, désolée, mais ça m'a beaucoup plus. Et rendue plus accueillante…) chatteries, exacerbation, tendresse, petites souffrances, franchement, j'ai passé un moment très agréable. J'ai adoré être malmenée… Je crois que j'ai un fond maso.
Dès potron-minet j'ai emmené Meloshka à sa boutique, soldes obligent, et suis allée rejoindre mes nouveaux amis au parc. Je m'étais habillée limite indécente, histoire d'asseoir mon emprise sur la gent rugbystique. J'ai eu droit à quelques bonjours distants, quelques poignées de mains, quelques bises, quelques bises avec attouchements légers, tout cela selon affinités… Nous avons fait le tour d'échauffement, le tour "préparateur physique" et les trois tours courses. Mais Romain ne s'est pas "échappé", il s'est contenté de courir à mon rythme, ce qui fait que nous avons fini à cinq. Dont Laurent. Et j'ai senti comme une tension entre eux.
Avant les étirements, nous avons eu droit à toutes sortes d'exercices, à faire seul ou à deux, style se déplacer avec une jambe sur l'épaule de son partenaire. Ce qui m'a valu un franc succès. Puis étirements, puis bistro. Table de six, bières pour tout le monde. Pas le choix. Pas fait la chochotte. Conversation "orientée". Rougi, mais pas fait la chochotte… Voilà, douchée, maquillée, prête à aller travailler… Mon dieu, quelle musique vais-je choisir ? Ah, oui l'intro... Oups, pardon...
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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 11:09
sans-titre-copie-2.pngNous avons regardé "When you're strange" le film documentaire sur Jim Morrison et les Doors, nues sur le canapé, enroulées dans la couette, en buvant du vin blanc. Je voyais des éclairs traverser le ciel, et un vent violent agiter les arbres, par la fenêtre de mon salon. Vers 23:30 quand Jim est parti, j'ai dit à Meloshka, qui somnolait,  que j'allais monter à Loyasse. Je lui ai demandé de m'accompagner. Elle m'a regardée, étonnée. "Maintenant ? Mais pour faire quoi ?" "Danser nue sur les tombes…" Elle m'a dit tu es folle, et ne m'a pas crue. J'ai passé ma robe blanche, celle de la villa Florentine et chaussé mes bottines Arche "Altabelo". J'ai vu le doute s'installer dans ses yeux. Elle m'a dit "Tu ne peux pas faire ça."
Je lui ai dit, bien sûr que si, c'est un serment d'ado… "Tu veux bien faire un enfant, mais rien pour moi, tant pis j'irai seule." J'ai eu conscience d'être méchante J'ai cru qu'elle allait pleurer, et j'aurai renoncé. Mais elle a cédé, avec un pauvre sourire, m'a dit, d'accord, mais pas question que j'entre dans le cimetière.
Nous nous sommes garées près de l'entrée. Je l'embrasse. Je descends. Je lui dis de se verrouiller à l'intérieur. Je sais que les portes principales sont fermées. Mais je sais aussi qu'il y a, quelque part, une vieille porte dont la serrure est rouillée. Sinon, j'escaladerai les grilles. Je n'aimerai mieux pas, je suis un peu ivre. Je longe un mur, et plus loin trouve la porte. Elle s'ouvre en grinçant. J'ai un frisson. Je commence à parcourir les allées à la recherche d'un monument qui me plaise. Le gravier crisse sous mes pas, le vent apporte une odeur de pin. Des nuages s'amoncellent. J'entends de temps en temps les rumeurs de la fête de la musique au loin… Autour de moi un champ de croix, et le gémissement lugubre du vent dans les vieilles pierres… Le silence règne. Des fleurs, des mots maladroits pour dire l'absence. Un frisson glacé me parcourt le bas des reins...
Mon attention est attirée par une tombe dont la stèle est ornée d'hommes nus et d'un christ à deux têtes. L'endroit me paraît idéal pour mon projet. Mais tout près, mon regard s'arrête sur une inscription. "Elvire de Prétys, née  MontVeneur, 21.04.1938-05.08.1962. Elle est née le jour de mon anniversaire, et morte le même jour que Marilyn Monroe. A 24 ans, mon âge aujourd'hui. C'est sûr, un signe, c'est mon endroit. Je dépose mes bottines entre deux angelots qui se font face sur sa tombe et passe ma robe par-dessus ma tête. La pose précautionneusement sur l'un des deux. Un grand éclair illumine la tour métallique de Fourvière. Le vent se déchaine, et je vois un bouquet de fleurs courir entre les tombes... J'ai froid. Les graviers de l'allée me font mal aux pieds. Je passe le cordon de mon iPod autour du cou et mets les écouteurs. J'attends le tonnerre et la pluie.
Un nouvel éclair déchire le ciel. Des grosses gouttes commencent à tomber. Pas de tonnerre. Je décide de le créer. Je sélectionne "Riders on the storm" des Doors, que je mets à fond. J'ai 7'30. Je commence à danser sur le marbre froid. J'embrasse le nom d'Elvire. J'ai de plus en plus froid. Le bout de mes seins est dur et tendu.  La pluie, plus abondante, par réaction me parait chaude. Les bruits de tonnerre et de pluie de Morrison complètent l'illusion. Je décide de courir entre les tombes. Je zigzague en essayant d'éviter les graviers les plus gros.
J'ai couru, virevoltante et sautillante, en écoutant les Stones. "Sympathy for the devil" "Under my thumb" "Dead flowers" "Wild horses" se sont succédées. Parcourant les allées au hasard. Il faut maintenant que je retrouve la tombe d'Elvire. J'ai envie de faire pipi, ce n'est pas trop le moment. Mais ça l'est. Je m'accroupis derrière un monument assez haut. Il fait noir. Je me regarde couler.
Je relève les yeux, et en face de moi, je vois deux yeux jaunes qui me fixent. Ils ne bougent pas, ne cillent pas. Un immense frisson me traverse. Je ne bouge plus, ne respire plus. Les yeux sont toujours là.  Un éclair me surprend. Un grondement. Un coup de vent violent. Des bruits métalliques… J'imagine n'importe quoi, entre les yeux jaunes et les bruits de chaines. Je m'attends à voir se soulever une pierre tombale d'un instant à l'autre. J'ai la chair de poule. Je suis paralysée, accroupie, derrière mon tombeau. Mélanie doit se demander ce que je fais ! Des vases en étain se sont renversés tout près et roulent doucement sur le marbre d'une tombe voisine. L'origine des bruits métalliques. Pas un fantôme, ni un revenant. Reste les yeux jaunes toujours immobiles. Je ramasse une poignée de graviers et la jette dans leur direction. Ils s'enfuient en miaulant. C'était un chat. Putain, quelle conne…
Je pars à la recherche d'Elvire, de ma robe et de mes bottines. Il me faut près de cinq minutes à errer nue entre les tombes pour les retrouver. J'entends une sirène de police au loin. Je chausse les bottines, j'en ai marre d'avoir mal aux pieds. Je mets la main sur mon sexe. Je le trouve particulièrement humide. Je prends envie de me caresser. Je m'assois sur le marbre froid d'Elvire. Délicieux. Ecarte mes jambes, et me caresse doucement. Le plaisir arrive. Je m'allonge sur la tombe de madame de Prétys… Lui dédie ce moment en lui imaginant une mort maudite…
Il ne me reste qu'à repérer la porte. Je me dirige vers le mur d'enceinte en passant ma robe. Je n'aurai qu'à le suivre pour tomber dessus à un moment ou un autre. Je passe devant la grille d'entrée, et je vois notre voiture. Mais pas Meloshka. Je l'imagine. Peut-être couchée sur le siège arrière… J'ai envie d'elle. J'hésite à escalader les grilles. Les herses pointues au sommet me dissuadent. Je continue à longer le mur et trouve enfin la porte. Je regagne la voiture.
Je passe discrètement derrière. Appuie sur le pare-chocs pour la faire osciller. Je vois Mélanie se dresser tout d'un coup, avec des  grands yeux apeurés. Je me montre, lui fait un petit signe avec la main, et un grand sourire. Elle me fait un signe avec son index posé sur la tempe, mais sourit. Elle déverrouille les portières. Je passe ma robe par-dessus ma tête, la jette sur le siège arrière, et me colle contre elle. Elle me dit tu es complètement barje, mais je t'adore…
J'adore la fête de la musique.
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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 10:36
na_2778634_1_px_470_.jpgHier soir, lorsque je suis rentrée, tout était prêt, table avec des bougies, musique douce… Plus tard, nous nous sommes mises devant la télé : championnat d'Europe de basket féminin. Je suis une incorrigible romantique… Bon, l'avantage avec la télé, c'est que les mains restent libres…
Encore plus tard, nous nous sommes couchées, et avons repris nos occupations de la vieille. Entre conversations et jeux érotiques. Nous avons reparlé de l'enfant. C'est un truc qui me fait peur. Elle le sent bien. Je trouve que c'est un peu tôt, elle trouve que c'est déjà tard…
Lorsque nous avons décidé de dormir, je lui ai dit "Bonne nuit Meloshka !" J'avais envie de lui donner un petit nom, qui n'appartiendrait qu'à nous. Et comme je pars en Russie, qu'elle s'appelle Mélanie, j'ai trouvé ça très approprié… Cette nuit, Mélanie est devenue Meloshka, c'est important.
Ce matin, elle voulait partir de bonne heure au magasin, des trucs à faire. Je l'ai emmenée, et suis allée courir au Parc. Je finissais le premier tour de mon circuit habituel, quand j'ai rattrapé un peloton d'une trentaine de garçons baraqués qui s'élançaient. En les doublant, j'ai reconnu Denis et Laurent. Je leur ai fait un petit signe. Et Laurent a dit "Tu fais ta bêcheuse, tu ne dis pas bonjour…" J'ai donc ralenti et intégré le groupe de rugbymen. Je leur ai fait une bise à tous les deux. "Ooh, dommage, tu n'as pas mis ton tee-shirt mouillé…" "Tu as conclu avec la fille au chapeau ?"
Bon, être dans un groupe de trente garçons et commencer une conversation avec des histoires de tee-shirt mouillé, et de filles homos, ce n'est pas le mieux. En passant vers un plan d'eau, j'en ai entendu un qui disait "Ca va s'arranger pour le tee-shirt…" Denis m'a expliqué que c'était leur tour d'échauffement, qu'il y en avait cinq de prévus, qu'au deuxième, le préparateur physique (waouh ! je cours avec un préparateur physique !) allait accélérer la cadence, et que les trois derniers étaient à allure libre, façon course… Que je devrais courir avec eux… J'ai dit ok, pourquoi pas.
Au deuxième tour, allure plus soutenue oblige, les conversations se sont espacées. Dès le troisième tour, le groupe s'est scindé en deux, une douzaine devant, dont moi, fière, et le reste éparpillé. Laurent m'a expliqué que c'était normal, que c'étaient "les gros" qui avaient du mal…
A la fin du troisième tour, au passage devant leur entraineur qui chronométrait, je l'ai entendu dire, "Vous n'allez pas vous faire taper par une souris…" Il y a eu une accélération brutale et le groupe a éclaté. J'ai gardé mon rythme. Je me suis retrouvée en fin de groupe. Petit à petit, je remontais les garçons un à un. Pour me retrouver quatrième à la fin du tour. Leur entraineur m'a crié "Allez, allez minette…"
J'ai terminé troisième, assez loin du premier, mais très près du deuxième. Laurent était cinquième, Denis bien plus loin, mais lui, c'est "un gros". Le garçon qui avait gagné s'est approché de moi, et m'a dit "Le podium le plus agréable de ma vie !". Il est grand, costaud et plutôt mignon. Il m'a dit qu'il jouait arrière. J'ai dit un truc sur les arrières qui les a fait rire, parce que j'ai mélangé avec le foot. Il s'est présenté "Romain", j'ai dit "Lou-Eve" "Ah, c'est très joli. Ça te va bien ! Tu as un sourire magnifique…" Ben voyons. Le préparateur physique a pris en main les étirements. Question souplesse, les garçons ce n'est pas le top. Ils étaient impressionnés par ce que j'arrivais à faire. Et j'ai entendu tout un tas de commentaires qui m'aurait fait rougir, si la course ne s'en était pas déjà chargée. Du style "Elle écarte bien les cuisses, Laurent, ta copine !" Quelquefois c'est dur de vivre avec des garçons.
Après l'entraineur m'a demandé si je courais souvent, j'ai dit oui, il m'a dit que le groupe revenait jeudi au même endroit, que j'étais  la bienvenue, ça les motive… Il m'a dit que je devrais faire de l'athlé. Je les ai entendu parler entre eux. Tout le monde était au courant pour l'histoire du tee-shirt, Laurent ou Denis, les deux peut-être s'étaient taillé un gros succès.
Je suis rentrée chez moi, je travaille d'après-midi. La semaine prochaine, je serai sur la Place Rouge…
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:01
Dimanche 20:00. Je sors de la clinique. Je traverse le parc, et je la vois adossée à la grille. Mon cœur fait un bond. Elle est belle. Elle a mis son chapeau noir. Je cours vers elle. Je la prends dans mes bras, l'embrasse. Des collègues passent près de moi, je m'en moque…
Nous arrivons chez moi. La porte à peine ouverte, je la pousse dans la chambre, la renverse sur le lit, la déshabille, me déshabille. Entre désordre et sauvagerie. Je ne lui ai laissé que son chapeau, que le contact de l'oreiller a penché sur ses yeux. Je suis à califourchon sur elle, je la regarde, et la regarde encore. Elle ne bouge pas. Elle sait que j'ai besoin d'évacuer la tension de cette journée, ou elle m'a laissée sans nouvelles…
Je frotte mon sexe contre sa cuisse, je lui martyrise les seins, je les embrasse. Je mets ma langue dans son oreille. Je la retourne, mets ma joue contre ses fesses, les lèche. Je la retourne à nouveau, son chapeau est tombé. Je prends ses mains, les porte contre mon sexe mouillé. Me caresse avec… lentement… en gardant mes yeux dans les siens…
Vers minuit, nous nous sommes assises sur le lit, l'une en face de l'autre, nues. Et nous avons parlé. Du passé, du présent, de l'avenir.
Elle m'a raconté son mariage, j'ai parlé de mes amours de jeunesse. Nous avons parlé de nous, de ce que nous vivons, des quelques jours qu'il reste avant mon départ pour la Russie. De cette longue quinzaine ou nous allons être séparées. De Benoit. De sa rupture avec sa nouvelle amie. De ses sentiments pour Mélanie. Des choses qu'il a comprises. De sa relation ambiguë avec moi. De mon rôle là-dedans. Du fait qu'il ait évoqué la possibilité de vivre tous les trois dans la maison de l'ile, si c'était ce qu'elle souhaitait. De Mélanie. De son désir d'avoir un enfant. De ce que cela impliquait pour tous les trois. De comment moi, je percevais cette éventualité… J'ai pleuré, parce que je ne savais pas. Je ne voyais pas les choses si loin…
Nous nous sommes aimées à nouveau, dans les larmes. Elle m'a dit encore, qu'elle ne voulait pas me perdre, que j'étais la chose la plus importante, mais qu'elle comprendrait. Qu'elle allait rester avec moi toute la semaine. Qu'elle m'emmènerait à Saint Exupéry. Que ma quinzaine en Russie nous permettrait de prendre du recul. Qu'elle espérait que chacun y voit plus clair à mon retour… J'ai pleuré. Elle m'a dit d'avoir confiance en elle. J'ai allumé une cigarette...
Nous nous sommes aimées à nouveau. Et puis le sommeil nous a gagnées. Ce matin, elle s'est levée, m'a apporté le café au lit. Nous nous sommes regardées longtemps sans parler. Elle m'a demandé si elle pouvait me prendre un jean. Elle n'a pas pu le passer aux hanches. Elle a remis le sien… Elle m'a embrassée, m'a dit je t'aime, je t'aime. Tu me bouleverses. Je voudrais tant avoir un enfant. J'ai voulu parler. Elle m'a embrassé sur la bouche. Elle est partie. Arrivée à la porte, elle s'est retournée, m'a fait un beau sourire, à froncé ses sourcils, juste parce que j'aime bien, j'ai cru voir ses larmes couler, m'a dit je t'aime, aies confiance, je t'aime, est sortie… J'ai allumé une cigarette. J'ai pleuré, je pleure…
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 09:12
19:15 Centre cophoto_48440710_small_1.jpgmmercial. J'entre dans la boutique. Les vendeuses me regardent d'un air agacé, elles allaient fermer. Je regarde la lingerie dans les rayons. Mélanie leur dit "Vous pouvez partir, je m'en occupe." Je suis en jean  et perfecto. Juste un soutien-gorge sous le perfecto. Des bottines à talon. Je me choisis un truc Gossard "temptress" soutif et short, que je prends en rouge et en noir. Soixante euros, ce n'est pas la ruine.
Mélanie est occupée à faire sa caisse. Le rideau est baissé. Je lui pose un chèque de soixante euros, elle ne peut plus encaisser avec la carte. Elle repousse le chèque vers moi, en mettant mes articles dans un petit sac. Je le lui redonne, avec un grand sourire. "Ne mélangeons pas les affaires et le plaisir !" "Je peux bien te faire un cadeau…" "Non, pas ce soir, je ne mérite pas !" Elle me regarde et me fait son petit froncement de sourcils qui me fait craquer. Je reprends "J'ai un truc grave à t'avouer, mais pas ici…" Voilà, c'est dit, plus de retour en arrière possible…
Sitôt dehors, je lui prends la main, et je marche à côté d'elle. Nous arrivons au café des étoiles. Je n'ai pas lâché sa main. J'ai conscience que nous sommes la cible de tous les regards. Nous prenons place côte à côte sur une banquette en moleskine. Mélanie me jette des regards inquiets. La jeune serveuse arrive. Je commande une vodka à la fraise. Mélanie son perrier tranche. Lorsque nous sommes servies, elle me dit "Tu aimes vraiment ça ?" "C'est mon cilice…" Elle rit et me dit tu es folle…
Je tourne vers elle, la regarde, "Je t'ai menti hier soir." Je sens monter mes larmes. J'essaie de les retenir, mais je les sens glisser sur ma joue, de plus en plus abondantes… Je ne pleure pas, juste les larmes qui coulent… Elle veut parler, je lève la main pour l'arrêter. "Je suis allée au restaurant avec ton mec…" Ses yeux s'agrandissent, maintenant je pleure vraiment. Je lui raconte tout depuis la jambe contre la mienne au poker, jusqu'aux adieux devant la porte ce matin… et je te demande pardon, je te demande pardon…
Elle prend son sac près d'elle sur la banquette. Le temps est comme suspendu. Elle en sort un mouchoir, se tourne vers moi, et me tamponne les yeux… Elle me regarde, elle rit. "Ton maquillage a coulé… tu ressembles à un petit clown." En pleurant toujours. "Pardon, pardon…" "Mais je n'ai rien à te pardonner…" "Je t'ai menti quand même !" "Je ne vois pas les choses ainsi, et d'ailleurs j'ai des choses à te dire aussi. Mais demain, ce soir je ne peux pas rester avec toi." Puis ajoute "Une  chose est sure, je suis amoureuse, tu me bouleverses, et je ne renoncerai pas à toi, sauf si toi, tu le décides." Elle se tourne vers moi, et me plaque un énorme baiser sur la bouche. Mes nuages se déchirent, un pâle soleil apparaît. Je ne veux pas gâcher l'instant, je laisse ma vodka à la fraise… J'appelle la jeune serveuse, je paie, et nous partons. J'ai mon bras droit sur son épaule, je me serre contre elle. J'entends derrière moi "La gouinasse pleureuse s'est réconciliée avec l'autre…" Je mets mon bras gauche derrière mon dos, le majeur tendu…
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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 14:04
J'ai ouvert la porte sans faire de bruit. Me suis dirigée, dans l'obscurité, vers ma chambre. Par la faible lueur filtrant à travers les volets, je l'ai distinguée dans mon lit. Je me suis dévêtue entièrement, et me suis couchée près d'elle. J'ai repoussé la couette pour la découvrir un peu. Elle avait gardé seulement son soutien-gorge. Cela m'a touchée. Elle sait que j'adore cela. Juste un soutien-gorge. J'ai pris cela comme une invite. J'ai mis mes mains sur ses fesses, et l'ai caressée doucement. Elle a bougé et grogné "C'est toi, tu as gagné ?" J'ai continué mes caresses, atteint sa taille. J'aime cette grande dépression entre sa taille et ses hanches. Monté encore, et glissé deux doigts dans son soutien-gorge… "Je ne sais pas…" "Si tu as gagné ?" "Si c'est moi !"
Quelques caresses encore et puis "Il faut que je te parle…" "Demain… je dors."  Je l'ai caressée en me caressant, en me collant à son derrière… Le matin, lorsque j'ai ouvert les yeux, elle était partie…
Je me suis levée. J'ai vu qu'elle avait mis ma robe blanche sur un cintre. Elle avait écrit "Très belle !!!" sur un post-it et l'avait collé dessus. Je suis retournée à la chambre. Je distinguais son empreinte sur mon lit défait, son odeur flottait autour de moi. Je ne touche à rien, je regarde, je sens, je la respire. Je me laisse glisser lentement dos le long du mur. Jusqu'à me retrouver accroupie. Des larmes arrivent. J'ai peur de la perdre. Je crois l'avoir perdue. J'ai peur de l'avoir perdue. Je promène mes doigts sur mon ventre, là où ses fesses se sont appuyées. Le dernier endroit de mon corps qui a eu un contact avec le sien. Je pense à un poème de Val qu'elle a appelé "Après l'amour". Je me sens si vulnérable, fragile…
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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 11:31
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Vers 16:00 à ma pause, j'ai filé à la Part Dieu, dit à Mélanie que le soir j'avais un poker, qu'elle pouvait aller dormir chez moi que je la retrouverai dans la nuit. Elle m'a dit peut-être. Je lui ai laissé un jeu de clés. Puis je suis allée dans une boutique voisine m'acheter la petite robe blanche, sur laquelle j'avais flashé, façon macramé (modèle chic en guipure, dixit la dame vendeuse pour justifier le prix) manches 3/4, courte, sensiblement mi-cuisses, décolletée en triangle. Très belle… Ma grand-mère aurait dit que c'était une chemise de nuit de sa mère.
Le soir, lorsque je suis arrivée chez moi, j'ai filé à la douche, me suis maquillée léger, poudre transparente, blush bois de rose, rose léger sur les lèvres, fard beige sur les yeux, avec une ombre plus soutenue, disons taupe, dans le pli des paupières, et mascara noir intense pour donner du volume à mes cils. Parfumée n°5 en abondance. Un soutien-gorge en triangle et un string blancs. Ma petite robe fraichement acquise, des chaussures bridées aux chevilles, avec un talon raisonnable, un petit gilet à sequins. Une pochette en cuir, avec fermeture aimantée. Le tout blanc. La vierge prête pour le sacrifice.
Un coup d'œil à mon réveil 21:30. Heureusement la Villa Florentine est à deux pas de chez moi. Je n'aurai au pire qu'un quart d'heure de retard, c'est presque de la politesse…
J'arrive Villa Florentine. Je monte les escaliers. Un serveur vient au-devant de moi. "Mademoiselle ?" "Je suis attendue." Et là, l'angoisse. Je suis sure d'être attendue ? Et pire, je ne connais pas son nom. Je vois le serveur qui poliment attend des précisions pour me guider. Je sens le rouge me monter aux joues. Important le maquillage léger. Je dois avoir l'air d'une tomate. "Euh, je ne connais pas son nom…" Regard du serveur, qui intérieurement doit se demander "c'est qui cette pute…" le tout dissimulé derrière un sourire engageant. Il faut que je fasse quelque chose, je sors mon portable, cherche le numéro dans les appels reçus, et hop, j'appelle. Une voix que je ne qualifierai pas d'aimable "Oui, bonsoir, tu as changé d'avis !" Même pas interrogative. Et moi, voix assortie à ma tenue virginale. "Non, pas du tout, je suis arrivée, mais je ne sais pas comment vous rejoindre…" "Je viens te récupérer…" Je dis au serveur "Merci, il arrive" et lui un peu goguenard il me semble "Bonne soirée Mademoiselle."
Benoit arrive, me fait la bise, et me dit suis-moi. Il me fait traverser une grande salle, des statues d'anges, des peintures aux murs, des balcons de bois, et plein de monde. Et moi, comme d'habitude, sans doute un stress dû à mon arrivée délicate. "J'aimerai aller aux toilettes…" Une véritable marque de fabrique.
Il m'a attendu. On finit notre traversée de la grande salle, on sort sur une terrasse. Vue magnifique sur le vieux Lyon illuminé. Une table raffinée, des bougies. Je me dis "S'il a réservé une chambre ici, je couche…" Nous nous asseyons, consultons la carte en parlant de tout et de rien. Deux flûtes de champagne arrivent comme par magie. J'ai un peu chaud, je pose mon gilet. Il me dit "Tu es vraiment ravissante." Je remercie. Je me demande ou j'ai mis les pieds, et comment je vais m'en sortir…
Après deux ans d'hésitation (moi) il choisit pour nous le menu des Terrasses. Je choisis la fricassée de Gambas plutôt que le filet de canette. Le canard, ce n'est pas trop mon truc. Et on reparle de tout et de rien. Du poker de l'autre soir, de moi qui suis belle, de ma robe extraordinaire, de mes cheveux, de mon travail, du docteur D.. Je lui pose quelques questions, lui demande dans quoi il travaille. Fais ma bien élevée. Je sais bien que l'on va finir par parler d'autre chose un jour…
On nous amène un biscuit aux amandes avec une crème mousseuse au chocolat. Là, j'atteins un peu ma limite. Je ne sais pas encore lequel des deux, de la crème ou du biscuit, je vais épargner. "Comment as-tu rencontré Mélanie ?" Ben voilà, on est arrivé. "A son magasin, j'ai eu un problème avec un article, elle l'a résolu, je l'ai trouvé sympa, c'était l'heure de fermeture, je l'ai invitée à prendre un verre, on a parlé, on s'est bien entendue, donné nos téléphones, tout quoi…" Je parlais, parlais. Je ne voulais pas lui laisser le temps de me poser des questions. "Tout ?" "Ben oui, tout ça quoi" et puis merde. "Elle m'a dit que vous étiez en instance de divorce…" "Oui, mais je réfléchis en ce moment. Je laisse un peu traîner. Je crois que ce serait une bêtise." "Ah !" "Vous êtes amies alors toutes les deux ?" "Ben, oui" "Mélanie m'a dit qu'il y avait plus entre vous…"
Le serveur m'a sauvée. Il est arrivé, m'a dit "Vous n'aimez pas ?" "Si, si, mais je n'en peux plus…"Il a desservi et une fille est arrivée avec un chariot de mignardises. J'ai choisi juste un truc à la crème. Parce que j'aime bien, et pour avoir une contenance…
"C'est un peu ce qui m'a fait réfléchir !" "Quoi ?" "Que vous ayez une liaison toutes les deux." S'il a réservé une chambre ici, il dort tout seul. "Et puis j'aime toujours Mélanie, comment ne pas l'aimer ? Ce n'est pas toi qui vas démentir !" "Ben, non ! Et où ça nous mène tout ça ?"
J'ai senti le froid. J'ai repassé mon gilet. "Tu veux rentrer ?" J'ai cru qu'il parlait de rentrer chez moi. "Oui, je veux bien." Soulagée. Il a appelé le serveur, et lui a expliqué que nous souhaitions nous mettre à l'intérieur, que j'avais froid. On nous a installés dans une salle plus petite. Il a fait un signe à un couple attablé un peu plus loin et qui était en train de régler son addition. Quand cela a été fait, ils se sont approchés, Benoit m'a présentée "Lou-Eve, une très bonne amie de Mélanie." Est-ce qu'il a appuyé sur le "très" ? Une courte conversation de circonstance, et ils sont partis en nous souhaitant une bonne fin de soirée. Benoit m'a demandé si je voulais un café. J'ai dit oui, et il a commandé.
"Et comment tu vois les choses ?" "Les choses ?" "Oui, le fait que l'on soit marié avec votre liaison !" Là, ça m'a un peu saoulée. Non, pas qu'un peu. Saoulée ! "Je m'en fous que vous soyez mariés ! Je suis amoureuse de Mélanie. Point. Jusqu'à présent, le problème ce n'était pas moi." J'avais crié, et on nous regardait. Et lui très maitre de lui. "Eh, ne te mets pas dans cet état. Je ne te fais aucun reproche." "Ben, super bien imité !" "Tu prends un alcool ?" et avec un large sourire "Une vodka à la fraise ?" Conne, j'ai ri. Mais la tension était retombée. J'avais besoin d'une contenance, encore, j'ai dit "Ça vous ennuie si je fume ?" "Oui, parce que c'est interdit !" "Ah oui, merde." Pas de contenance, mais ni l'un ni l'autre ne savions comment poursuivre. On se regardait en silence, en sirotant nos cafés. Il était presque deux heures…
"J'ai passé une soirée très agréable…" Là, il m'a mise sur le cul. "Je vais parler de tout ça avec Mélanie, et puis on discutera tous les trois." Une tombe. "Tu en penses quoi ?" Butée. "Je n'ai rien à en penser, je suis amoureuse de Mélanie, c'est tout." Il s'est levé. Moi aussi. "Je crois que c'est la meilleure solution." Putain, comment j'allais lui expliquer, moi, à Mélanie ? Le faux poker, le repas avec son mec… Il a payé avec sa carte. Nous sommes sortis. Il pleuvait. Un serveur est arrivé, nous a abrités sous un parapluie, et proposé de nous accompagner jusqu'à notre voiture. Sur les marches il m'a dit "Je te raccompagne." "Ce n'est pas la peine, j'habite à deux pas, je suis venue à pied." "Il pleut fort, tu vas être trempée !" Je n'avais pas envie de le trainer devant chez moi. Mélanie était surement là-bas, couchée… "C'est très bon pour mes cheveux." "Alors, je te suis à distance, on se fait la bise ?" Je suis allée l'embrasser. J'ai dit "On va avoir l'air drôlement con, tous les deux à dix mètres l'un de l'autre…" "Oui, on va avoir l'air con…" J'ai ri. Je lui ai pris le bras. "Allez puisqu'il faut, on y va…" On est arrivé devant chez moi, pas de lumière. Soulagée. "Et bien voilà, je suis arrivée… Merci pour tout" "C'est moi qui te remercie, on se revoit bientôt. Bonne nuit." "Vous pouvez ne pas  parler de cette soirée à Mélanie ?" "Je ne sais pas, j'ai quoi en contrepartie ?" Je n'avais pas envie de glisser sur ce terrain. "Rien, faites comme vous voulez !" On s'est embrassés à nouveau, il a gardé mes mains dans les siennes juste un peu trop longtemps… "On se quitte comme ça ? Tu ne me fais pas entrer ?" "Non, pas ce soir… Matin ! Je suis fatiguée." Il a fait une sorte de grimace sourire en tordant sa bouche, a attendu un moment, s'est retourné, a hésité encore, est parti. J'ai attendu qu'il remonte ma rue et disparaisse de ma vue. J'ai ouvert doucement ma porte, je suis entrée. Je suis une vraie conne…
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