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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 08:57
J'ai pris une douche, jVilla-Florentine-photos-Restaurant-Table-Mo-Credit-NCALLUAU.jpge me suis parfumée. Je suis restée nue. J'attends Mélanie. J'ai composé le numéro qui m'a appelé sans relâche hier. Je suis tombée sur un mec qui m'a dit sèchement "Je ne peux pas vous parler maintenant." Super. J'allais répondre un truc, mais il avait raccroché…
J'ai allumé deux bâtonnets d'encens, j'ai pris mes notes de stage pour les relire, en écoutant de la musique,  et me suis assise en tailleur sur mon canapé.
16:45, mon téléphone a sonné. La famille Adams : les numéros que je ne connais pas. "Je peux vous parler maintenant…" "Ben, moi j'hésite." "Vous m'avez promis un restaurant l'autre jour." "Moi ? Un restaurant à quelqu'un que je ne connais pas ? Je devais être saoule…" "Je crois, oui !" Et là ça m'est revenu. "Oooh non ! Vous êtes Benoit !" "Ce soir, ça vous dit ?" "J'ai bien peur d'avoir un autre projet plus séduisant…" "Lequel ?" Je vais surement te le dire. "S'il fait de l'orage, me promener nue dans un cimetière…" "Vous vous moquez de moi. Demain alors ?" Le mieux ce serait de dire non, d'attendre de partir en Russie, au retour on en parlera plus. "Oui, mais assez tard, alors, je travaille jusqu'à 20:00" "Disons 21:30, alors, la Villa Florentine, ça vous convient ?" "C'est vous qui vous moquez de moi !" "Non, pourquoi ?" "C'est juste…" J'allais dire  à côté de chez moi. "Un peu luxe non ?" "Cela vous effraie ?" "Pas vraiment… si je ne paie pas" "On s'arrangera !" "Alors c'est non." "C'était une plaisanterie… Je passe vous chercher ?" "Non, je me débrouillerai !" "Mais, vous viendrez ? C'est sur ?" "Si je mens, je vais en enfer !" "A demain alors, 21:30, Villa Florentine ! Pour l'enfer, je suis partant aussi… Bonne soirée." "Bonsoir !" Fin de l'appel. Et là, je cherche quoi ?
Et puis bien plus tard, Elle est arrivée, son petit coup de sonnette, la porte qui s'ouvre, Elle est là. Je me suis  jetée dans ses bras en répétant à l'infini "Tu m'as manqué, tu m'as manqué…" Elle, un sourire dans les yeux "Tu n'as pas froid ?" "Ben si…"
Mais ça n'a pas duré.
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 14:42

imagesCA870TU8.jpgJe suis arrivée le mardi vers midi à Aix les Bains. La première demi-journée de stage s'est terminée vers 17:30. Nous sommes allés en ville. Tout de suite, nous sommes tombés sur le casino. Avec deux garçons nous avons décidé d'y retourner en soirée pour jouer au poker. Après nous nous sommes baladés dans le centre-ville.

Un moment, j'ai regardé à travers la vitrine d'un coiffeur. Là, j'ai remarqué une fille rousse qui coupait les cheveux (bon, jusque-là rien d'anormal…) mais elle était en jean, avec un petit haut noir super léger. Enfin je veux dire pas la tenue standard des autres filles du salon. Son jean tombait un peu sur ses hanches, laissant apercevoir le haut de sa culotte. Des hanches étroites, un peu mon style. Décalée dans son milieu ambiant. J'ai adoré son genre. La première chose que j'ai pensé, c'est qu'elle devait bien couper les cheveux. Oui, je sais !!! Je suis entrée, j'ai fouillé dans mon sac, en ai sorti une photo, lui ai montré, et j'ai demandé "Vous pouvez me faire ça ?" "Bien sûr, sans problème" "Mais quand ?" "Si vous attendez un quart d'heure, tout de suite". J'ai attendu. Je suis ressortie avec la coupe de mes rêves. Toujours longue, mais sauvageonne. J'adore. Frange sur le front, cheveux ondulés, libres. A croquer. Bon, ce n'est pas un changement déterminant non plus, mais je m'adore.

Nous étions sept ou huit, nous avons mangé en terrasse dans une rue piétonne, puis avec les deux garçons nous sommes allés au casino pour notre partie de poker. J'ai perdu 150 euros. (Buy 50, re-buy 50 et add-on 50) Loin d'être inoubliable comme soirée.

Mercredi, cours et sortie à 17:00. J'ai décidé d'aller chez mon frère à une heure de là. Nous avons regardé le grand journal sur Canal. Lady Gaga et sa perruque bleue au menu. Un "live" ou dans un costume affligeant de sirène elle nous a infligé son dernier opus, échouée sur le plateau comme une grosse baleine. A Canal, c'était l'émeute, tous debout sur les tables, et standing ovation !

Nous avons eu un débat assez orageux sur la demoiselle Germanotta, Simon plutôt fan, et Mayken et moi, au mieux indifférentes.  Denisot a ensuite sorti sa surprise : Lagerfeld. Et là franchement nous avons atteint le sublime dans la démagogie, la servilité, la complaisance, le marketing. Bien que nos deux héros du jour s'en défendent absolument. Du cirage de pompes haut de gamme.

Le Lagerfeld nous a exhibé son iPad "en or", qu'il s'évertuait à appeler iPod. Ce qui m'a fait dire que dans la pub ou il ne savait pas que Volkswagen était allemand, il ne jouait pas un rôle. Denisot a ressorti son truc des photos de nu. Gaga rêvant de se faire immortaliser ainsi par le maitre amidonné. Mais foin de tout cela, ces deux éminent spécialistes es-provocation renonçant pour convenances morales à ce qui m'aurait, moi, convertie. Une séance de photos nue sur le plateau du grand journal. Elle s'est contentée de faire une grimace pour le photographe empesé, stylé ado pétasse de quatorze ans. Franchement Lady Gaga, c'est génial, la plus grande star de tous les temps…

Je suis rentrée en fin de matinée chez moi. Un sms à Mélanie, pour lui dire que j'ai envie d'être allongée nue contre son corps nu, et que je l'attends… Que c'est quand elle veut !

Je me suis aperçue que j'avais neuf appels en absence, tous émanant d'un même numéro que je ne connais pas…

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 09:43
Pas de texte aujourd'hui, manque de temps... et puis, il ne se passe pas des choses tous les jours dans ma vie...
Juste un petit cadeau, quelque chose que j'adore et écoute souvent
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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 18:46
Ce week-end était prévu une visite chez Francine, ma marraine, une amie de Fac de ma mère… Elle habite Cluny, près de Macon. Dans une grande et vieille maison qu'elle et son mari ont transformé en chambre d'hôtes. Le week-end de Pentecôte, il y a des courses de chevaux à Cluny. Nous sommes arrivés, mes parents et moi le vendredi soir. Le samedi nous avons visité la ville. Le dimanche, mon frère Julien et sa copine devaient nous rejoindre pour les courses.
Chez Francine, il y avait, en plus de nous, quatre couples, deux d'allemands, un français et un suisse. Tous avaient des chevaux qui couraient le dimanche, et étaient des clients fidèles de Francine. Le samedi soir, nous avons mangé à l'hôtel de Bourgogne, avec Francine et Pierre, son mari, et leur fille ainée Aline. Lucille, la dernière, avait une soirée avec des amis. Puis, nous sommes rentrés nous coucher vert minuit. J'ai téléphoné à Mélanie. Je l'ai réveillée…
Le dimanche, nous sommes allés aux courses, naturellement. Lucille, la plus jeune des filles de Francine m'a collé toute la journée. Nous avons joué, j'ai perdu une trentaine d'euros. La vie de famille, quoi…
Au milieu de la nuit, j'ai senti des mains se poser sur mes seins. Puis elles descendirent, écartèrent doucement mes lèvres, pendant qu'une bouche se posait sur ma nuque. Les mains me massaient avec douceur, dans un mouvement de bas en haut. Des jambes se glissèrent entre les miennes, pour augmenter leur écartement. Puis deux doigts s'enfoncèrent lentement en moi, commençant un mouvement de va-et-vient. D'autres doigts s'emparèrent de mon clitoris. Je rêvais. C'était agréable. J'imaginais Mélanie collée à moi, attentive à la montée de mon plaisir. Les nouveaux doigts entamèrent un mouvement circulaire. Des cercles plus ou moins larges, plus ou moins rapides, avec des pressions différentes. Les autres doigts continuant leur agréable travail à l'intérieur de moi. C'était divin. Je soupirais d'aise, en sentant de petits baisers me parcourir la nuque. Je murmurais "Derrière aussi, s'il te plait, comme l'autre nuit. Je sentis un pouce glisser sur mon périnée, s'approcher de mon anus, entreprendre un mouvement circulaire, chercher son passage, et brusquement s'enfoncer. Je poussais un petit cri. Puis je dis, "Mes seins aussi, mes seins." Un petit rire étouffé et on me répondit "Je n'ai que deux mains." J'ouvris les yeux pour chercher la lueur à travers mes volets. Tout était noir. Me revint que j'étais à Cluny. Qui était dans ma chambre ? Je n'avais pas envie que les doigts s'en aillent. Mais qui était derrière moi ? Pas un homme en tous les cas, les choses ne se passeraient pas ainsi. Pas ma mère, ni Francine ma marraine, impensable. Pas non plus Aline, sa fille ainée. Elle n'envisageait même surement pas que de  telles choses soient possibles entre filles. Ni même seule d'ailleurs peut être. Pas une des deux allemandes, elles ne parlaient pas le français. Restaient la française… Elle était un peu forte, et les jambes entre les miennes, contredisaient cette hypothèse. Donc l'autre, Sabine, la suissesse. La sainte nitouche ! Toujours collée à son mari, l'air si amoureux…
J'allais allumer la lumière et la surprendre. Mais, elle était très experte et ses caresses étaient trop agréables pour ne pas la laisser me finir… Je n'avais pas envie de sauter de ce train en marche… Un peu plus tard, quand je me fus reprise, j'étendis le bras, et allumait l'interrupteur de la lampe de chevet.
C'était Lucille, la fille cadette de Francine. Elle a à peine quinze ans ! Un air de garçon manqué, des cheveux courts et bruns. Un peu ronde, mais elle est en pleine adolescence. Assez mignonne, toujours un sourire frondeur, que là encore, elle arborait. "Mais Luce, t'es dingue ?" "Je suis amoureuse de toi" "Mais, tu te rends compte ?" "Ben oui, autrement je ne serai pas ici !" "Mais, tu sais ce que tu fais ?" "Ouais… Une idée assez précise." "Et moi, tu m'as demandé ce que j'en pensais de ça ?" "Qu'est-ce que tu en penses ?" et puis "Ca n'a pas eu l'air de te déplaire !" Nous étions maintenant toutes les deux assises sur le lit, moi nue, elle en tee-shirt, à nous regarder. Elle, me défiant. Je repris "Tu ne me donnes pas l'air, d'être à ta première fois !" "Je me suis beaucoup entraînée sur moi, et puis il suffit de penser à ce que l'on voudrait que nous fasse l'autre, et le lui faire… Et je t'aime." "Non, tu le crois, mais tu n'as que quinze ans…" "Et Juliette, elle avait quel âge ?" "Quelle Juliette ?" "Ben Juliette, Roméo et Juliette, tu as entendu parler ?" "Mais, c'est un roman !" "Qu'est-ce que ça change ?" "Oh ! Luce, mais j'ai quelqu'un moi" "Tu n'as qu'à ne rien lui dire à ton mec. Avec une fille, ce n'est pas tromper, ça ne compte pas !" "Mon mec s'appelle Mélanie !" "Je le sentais que tu aimais les filles…" "Mélanie ! Pas les filles…" "C'est ça, raconte toi des histoires…Tu me caresses maintenant ?" "N'y pense même pas Luce…" J'ai vu une larme brouiller son regard. Elle a posé les mains sur son sexe. Une larme descendait sur sa joue. En me fixant avec un air de défi, elle a commencé à se masturber. Elle pleurait. Je l'ai prise dans mes bras, embrassé sur la joue. J'ai léché ses larmes. Je l'ai caressée…
Le lundi matin, au déjeuner, nous étions attablés, Francine, son mari, Aline, mes parents et moi, lorsque Luce est arrivée. Elle s'est assise sur mes genoux. Pierre a dit "Lucille, ça ne va pas ?" et elle, naturelle "Ben quoi, il n'y a plus de place…" Elle sentait bon. Puis elle a dit, se tournant vers moi. "Je vais à Lyon, le week-end prochain, je peux dormir chez toi ?" Francine a dit d'un ton de reproche "Lucille !" et moi, j'ai bredouillé "Je n'ai pas la place, je n'ai qu'un lit…" Son regard s'est allumé. Et Maman "Et ton canapé ?"
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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 09:38
Ce soir, surprise en sortant duimagesCA3IB4VV cabinet. Quelqu'un m'attend. Surprise moyenne. C'est Benoit, le mari de Mélanie. Il me salue, veut me faire la bise, il me l'a déjà faite chez docteur D.. Mais je me recule et lui tend la main. Genre fille pas facile. Je suis un peu chiffon, on vient de finir une rhinoplastie, et ça a été un peu compliqué. "Je vous offre un verre, je voudrais vous parler." Je, je. Je n'ai même pas senti qu'il attendait mon accord. Alors, je fais ma rebelle. "Je n'ai pas trop le temps là !" "S'il vous plait, c'est important". Je pense qu'il veut me parler de Mélanie. Et puis là, tout de suite, quelque chose de fort me fera le plus grand bien. Je repasse en mode bien élevée. "Ok, d'accord, mais pas longtemps."
On s'installe sur la terrasse de notre quartier général, en face. Enfin pas le sien. Il se commande un whisky, et moi, pour faire la maligne, que je pense à quelqu'une et que je pars bientôt à Moscou, une vodka à la fraise. Un silence. Nous mettons le nez dans nos verres. Putain, je n'aime pas. Je trouve ça écœurant. Mais bon, prétentieuse et vaniteuse, je fais celle qui a l'habitude et qui apprécie. Décontractée, je croise les jambes. Bois une nouvelle gorgée. Sort mon paquet de cigarettes, l'allume, sans demander permission aucune. Et attends.
Au bout d'un aller et retour à l'océan, il me dit. "Vous êtes très séduisante, et l'autre soir, à Oingt, je vous ai trouvé assez … fine, intelligente." "Assez ? Assez pour quoi ?" "Pardon, j'ai dit assez parce que je cherchais mes mots." Et là, des nuages arrivent à grande vitesse, obscurcisse mon ciel. La route se met à bouger. Enfin un chemin de terre désolé. Tout se brouille, j'entends des bruits. Je n'identifie pas.
J'écoute une voix nasillarde, comme sortie d'un haut-parleur que je ne vois pas. Je réponds, oui, non, j'ouvre des grands yeux, je souris, tout ça un peu au hasard, comme dans un jeu vidéo, ou je dois éviter des pièges. Je sens que je peux sauter sur une mine à tout moment. Je suis à Srebrenica. Sur le bord du sentier en terre, je vois une maison qui brule. Je regarde le nom sur la boite aux lettres éventrée. "Boro Estomac". La maison Estomac est en feu…
Un peu plus loin, je vois des filles aux sourires larges qui valsent dans leur robe blanches avec des broderies rouges, leurs yeux irradient l'amour. Leur tourbillon n'arrange rien pour moi, j'ai la nausée, un hoquet. Je m'entends dire "Pardon". Et puis les nuages se déchirent, le soleil revient. Et lui devant moi, qui croit que je lui demande de répéter sa dernière question. Et le fait, pendant que les nuages reviennent… "Si je vous invitais au restaurant, vous accepteriez ?" Maintenant, il y a des éclairs. Tout s'obscurcit. De grosses gouttes commencent à tomber. J'ai chaud, ce doivent être les flammes de la maison. Je laisse tomber ma cigarette sur le trottoir. Je ne peux plus rien dire, je vais vomir. J'ouvre mon sac, prend mon portefeuille, en sort une carte, et machinalement lui tend.
Il me regarde, me sourit, je vois ses longues canines apparaitre. Les filles aux yeux irradiant l'amour continuent leur ronde. Le vent souffle de plus en plus fort. Je dois me lever, mais je me dis que quitter ma chaise signifie ma fin prochaine. Les yeux du vampire me vrillent, il approche sa main, j'ai un mouvement de recul qui manque me faire basculer. Ses dents grandissent, il pose une carte devant moi. J'entends comme au ralenti, les mots bien détachés les uns des autres "Vous n'avez pas l'air bien." "Si, si." Je grogne entre mes dents serrées. Il se lève, se penche sur moi. J'ai les yeux écarquillés, je m'attends au pire. Il pose ses lèvres sur mes joues. C'est doux, un vampire. J'attends que le sang coule sur mon cou. Il part.
Je me lève à mon tour,  entre à l'intérieur, traverse le bar. J'ai l'impression que l'on me parle. Je fais un petit geste avec la main. Ça va, tout est sous contrôle. J'entre aux toilettes, et devant le lavabo, m'enfonce deux doigts dans la gorge…  Mauvais moment, mais ça va mieux. Je m'adosse contre la porte. Je reprends mon souffle. M'approche du miroir. Ben oui, fallait s'y attendre. M'éloigne du miroir. M'adosse contre la porte. Attends. Quand j'estime que tous les voyants sont redevenus à peu près normaux, je déverrouille la porte et sort. En passant, je pose mon sac sur le bar, et demande au patron "Je dois combien", et lui, "Tout est payé, ça va mieux, vous aviez une tête de déterrée" Je hoche la tête.
Je ne sais pas trop comment je suis arrivée chez moi. Je me suis déshabillée, suis entrée dans la douche, ouvert les robinets, me suis assise, et j'ai laissé l'eau couler sur moi le temps d'aller à La Rochelle. Je suis sortie, j'ai récupéré la couette sur mon lit, me suis posée dessous, sur le canapé devant la télé. J'ai regardé "Desperate". Je me suis réveillée, Nancy était couchée avec son mafieux de mari. Ils avaient l'air bien. C'était Weeds. Je me suis rendormie…
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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 09:14

En rentrant, j'ai acheté des fleurs, une tarte à la praline et deux bouteilles de champagne. Une fois chez moi, j'ai ramassé tout ce qui trainait, et rangé au mieux. Je suis passée à la salle de bains, me suis douchée, remaquillée, coiffée, les cheveux un peu relevés, savamment attachés, parfumée abondamment au n° 5… Je me suis habillée tout de noir, petit haut sexy, jupe courte, jambières à mi-cuisses, tanga en dentelles transparent, pas de soutif, des talons… Regardée dans le miroir, regardée encore, et regardée… A tomber. Et regardée une dernière fois. J'ai allumé plusieurs bâtons d'encens, et toutes les bougies que j'ai trouvées. J'ai mis en route mon iPod, liste jazz, lecture aléatoire. J'ai éparpillé les fleurs un peu partout, jusque sur mon lit. Disposé mes huiles de massage sur mon scriban.

Posté un billet sur mon blog. J'ai remarqué que raconter un rêve érotique a considérablement boosté mes statistiques. Au moins, maintenant je connais l'essentiel de vos préoccupations. J'avais un message sur ma boite mail. Cela m'a permis d'apporter la touche finale à mon programme pour la soirée. Enfin finale… J'ai pris un livre, "Justine ou les malheurs de la vertu", me suis posée sur le canapé, et attendu en m'échauffant les sens, et croisant les jambes.

Huit heures, on sonne. Mélanie sonne et entre, mais là on n'entre pas. Je me lève, vais ouvrir. Mes rugbymen matinaux ! Oh putain, non, pas maintenant, mon dieu. Je dis "J'attends quelqu'un" et eux "Oui, nous." "Non" "Si". "En tee-shirt ou sapée, tu es vraiment canon !" Bon, on n'avance pas. "Je vais chercher le sweat !" "Quoi, tu ne nous fait pas entrer ? On t'a quand même sauvé la vie…" Je les fais entrer. Ils voient les fleurs, les bougies… "Il ne fallait pas, ce n'est pas un peu trop ?" Je pense "Mélanie va arriver…" "Tu nous paies un verre ?" Gros soupir. Gros gros soupir. "C'est un plaisir de passer chez toi !" "Putain, je vous dis que j'attends quelqu'un !" "Ok, ok, on se tire… on boit un verre et on se tire !" Je cède, les fais s'assoir, vais chercher des flutes, sort une bouteille de champagne. On parle, même genre de conversations que le matin.

Un moment plus tard, coup de sonnette bref, et entrée de Mélanie. Je ne sais pas ou me mettre. Sous la table de salon peut-être ? Les garçons se lèvent, polis. Un grand silence, et moi "Denis, Laurent … Mélanie" Les yeux des garçons ! Mélanie à l'aise, comme partout.  "C'est elle que tu attendais ?" Une tout petite voix "Oui". "Ah ouais, la vache ! Ben, on va vous laisser entre vous les filles…" "C'est gentil, Denis, n'oublie pas ton sweat…" Ils nous regardent toutes les deux. Bien plus même, j'ai l'impression. J'entends leurs cerveaux qui tournent… J'imagine les images qui défilent dans leurs têtes ! Des bises, ils sortent.

Je donne un tour de clé à la porte. Je saute sur Mélanie, l'embrasse goulument. La touche partout. Lui dit va t'assoir, je m'occupe de tout. J'entends "Bye Bye Blackbird" par Diana Krall. Je récupère les deux verres des garçons, les porte à la cuisine, en prend un pour Mélanie, le remplit. Eteins quelques bougies, allume le spot que j'avais placé là… Elle me dit c'est quoi tout ça ?? "Chut, chut". Je m'assois près d'elle. Prends mon verre, le tend vers elle et dit "A toi, mon amour de tous les jours !" Nous trinquons, nous buvons, je la touche, je l'embrasse.

Puis je me lève, lui prend son chapeau, le pose sur ma tête, sélectionne "You can leave your hat on" de Joe Cocker. Je monte le son à fond et prend place devant le spot… J'ai quatre minutes. Je commence à danser. Je porte les mains à ma taille, et descend la fermeture de ma jupe. Puis la fait glisser lentement le long de mes jambes en ondulant. Les lèvent à tour de rôle pour me débarrasser du vêtement. Mélanie me regarde amusée. J'enlève mes chaussures une après l'autre. Pose mes fesses sur le bord d'un tabouret, lève une jambe, la plie, fait descendre une jambière en l'enroulant lentement, le jette sur la table devant Mélanie. Je me lève, lui tourne le dos, me penche, et descend l'autre de la même manière, la quitte, la garde, joue avec, la laisse tomber. Me retourne vers elle, et attrape mon caraco par le bas, le remonte doucement, toujours me trémoussant. Les yeux de Mélanie ne me quittent pas, la petite lueur amusée s'est éteinte, son regard est intense. Le petit haut a maintenant découvert mes seins, je le passe au-dessus de ma tête, le fait tournoyer en dansant, le lui jette. Il ne me reste que ma culotte. Je me tourne à nouveau pour lui présenter mon dos, mets les deux mains dans l'élastique et fait descendre le tanga doucement, tout doucement. Je l'enlève, me retourne vers elle. Joe Cocker a fini. J'entends maintenant "Song of no regrets" de Youn sun nah. Mélanie s'approche, m'enlace, passe la main sur mon sexe épilé. Je la prends dans mes bras, la serre contre moi, l'emmène dans notre chambre, en récupérant nos verres.

Je la pousse avec violence sur le lit. Dégrafe son jean, et la déshabille sauvagement. Elle veut me caresser… "Non !" Elle est nue, je la retourne sur le ventre, la chevauche. Attrape ma bouteille d'huile, lui en fait couler sur le dos, et commence mon massage. Je m'attarde sur ses fesses, joue avec, les écarte, passe une main dans son entrejambe. Plus tard, je la retourne, prends ma flute, verse le contenu sur ses seins, son ventre. Elle porte les mains à son sexe et me dit avec un petit cri "Eh, ça brûle…" "Ne bouge pas, je m'occupe de tout". Je descends mon visage entre ses jambes, et avec ma langue entreprend de calmer son tourment. Avec mes mains, je masse ses seins avec le champagne…

Dans le milieu de la nuit, je me réveille, je suis brûlante, mais ce n'est pas la fièvre… Je regarde Mélanie qui dort près de moi. Me serre contre elle. Prends ses mains, les pose sur mon sexe. Me masse avec. Je l'entends murmurer "Qu'est-ce que tu fais ?" J'ignore, je continue. "Je dors, minette…" Puis je sens ses mains devenir autonomes, je relâche ma pression. Un temps, qui me fait prendre des tours… Puis elle ne bouge plus. Je la secoue avec mon ventre. "Et, ne dors pas…" Elle reprend ses caresses. Je la guide, lui exprime tout ce que je veux… "Mets tes doigts là… et là…  et là aussi…l'autre main." Et elle "Ah non !" "S'il te plait, s'il te plait…"

J'ai crié, un râle plutôt parce que plus ou moins maitrisé entre mes dents serrées. Mon corps a été secoué par un spasme, j'ai tremblé, j'ai pleuré et marmonné "Oh merci, merci, merci…" Je me suis serrée contre elle, la tête sur son épaule, pour m'endormir… Alors elle "Je n'ai plus sommeil…"

Matin difficile, juste un petit merci et copyright à "Macha"…

http://youtu.be/7PpiBmnSMDE

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 18:24

img4295.jpgFin de course. Une heure à fond. J'ai dû faire pas loin de quinze bornes. Je suis ruisselante, morte. Je commence mes étirements, il pleut toujours. Je suis allongée sur le dos, dans l'herbe mouillée. Les jambes tendues relevées, les mains tenant les pointes de mes baskets. Deux garçons s'arrêtent. Physique de rugbymen. Emmitouflés dans des K-Way, bonnets sur la tête. "Vous êtes sure que vous allez bien ?" Je m'assois. "Pourquoi ?" "Regardez-vous !" Je me regarde. Tee-shirt blanc, tellement mouillé et collant qu'il en est transparent, petit short très court, cheveux dégoulinants. "Où est le problème ?" Eux, en riant "Nous, on ne se plaint pas, on va même venir chaque fois qu'il pleut…"

"Vous allez attraper la mort, venez, on vous offre quelque chose de chaud…" Je suis d'accord, j'en ai besoin. Nous sortons du parc, passons devant leur voiture. Ils l'ouvrent, prennent un sweat rouge immense à capuche, une serviette, me tendent le tout. "Mettez ça, parce que juste avec votre tee-shirt, ça va être l'émeute !" J'éclate de rire. J'enlève mon tee-shirt et m'essuie la poitrine avec la serviette. Puis les cheveux. Ils me regardent incrédules. Je dis "Ben quoi ?" J'enfile le sweat. A l'aise dedans ! Nous trouvons un bar à proximité, et nous installons. Nous sommes restés une heure, à parler de tout et de rien, à déconner, style "Le tee-shirt te va mieux que le sweat." Et autres conversations de vestiaire. Mais, ça m'a fait un bien fou, j'en avais besoin. Mes doutes existentiels ont disparus.

Quand nous sommes sortis du bar j'ai dit : "Et le sweat ? Parce que là, décemment je ne peux pas vous le rendre tout de suite…" et eux "On passera chez toi le récupérer". "Vous ne savez pas ou j'habite !" "Ben, tu vas nous le dire…" Je leur ai dit. Pendant la conversation nous étions passés au tutoiement.

Je suis rentrée, Mélanie était partie au magasin, laissant ma porte ouverte. Elle n'a pas eu le choix, elle n'a pas mes clefs. Mais bon, qu'est ce qui ressemble le plus à une porte fermée qu'une porte ouverte ? Je me suis préparée. J'ai eu une envie irrésistible de la voir. Je suis passée à la boutique. Je suis entrée, allée vers elle. Elle était avec une cliente. Je lui ai dit "Pardon, pardon…"

Elle m'a regardée sans comprendre, l'autre femme non plus, j'ai dit "Pardon... Je t'aime." Elle m'a souri, m'a caressé la joue. La cliente a reposé le soutien-gorge qu'elle voulait essayer, elle est partie.

Je l'ai embrassée sur la bouche, j'ai dit "Viens ce soir, s'il te plait, viens encore…S'il te plait…" et je suis allée travailler.

Je ne sais plus qui l'a dit, un anglais je crois. "Le pessimiste est quelqu'un qui pense que sa situation ne peut pas être pire … L'optimiste si !" Trop contente d'être pessimiste. Il n'y avait pas eu pire comme situation.

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:49
Matin. Je suis assise sur mon lit. Les jambes sous les fesses. Une cigarette aux lèvres. Une tasse de café à la main. Une faible lueur filtre à travers les volets. Je regarde dormir Mélanie. Elle est nue, paisible, découverte. Son derrière tourné vers moi, offert. Tout m'émeut chez elle… Suis-je vraiment homo, ou seulement attirée par cette femme ? Comment est-ce possible que je sois là, près d'elle, que nous ayons fait l'amour, dormi ensemble, que je sois sereine ? C'est à l'encontre de tout ce qui m'a été inculqué. Est-ce par le corps de Mélanie seulement, ou par celui des femmes, en général, que je suis attirée ? Et dans ce cas, pourquoi suis-je sortie avec des garçons ? Parce que l'on m'avait tracé la route ?
Dois-je dire à Mélanie que j'écris notre histoire (mon histoire plutôt) sur un blog. Que n'importe qui peut y avoir accès ? L'autre jour, j'ai entendu un éminent philosophe (Luc Ferry ? Patrick Sébastien ? Platon ?) prétendre qu'au début d'une relation, on se devait de tout dire à l'autre. Que c'était cela l'amour. Je ne dis rien, je ne me livre pas ! Est-ce que je ne l'aime pas ? Pas assez ? Pas comme on doit ? Pas comme il FAUT ? Mal ?
Seulement, il y a pire. J'imagine Mélanie quittant son mari, et venant s'installer chez moi. Je rentre du travail, elle m'attend. Elle est ordonnée, et moi…  beaucoup moins. Elle va rentrer du travail, je prépare à manger. On partage la même salle de bains. On mélange nos vêtements dans les armoires, ou on sépare ? On serait toutes les deux même quand on ne le voudrait pas. On ne serait pas seules quand on n'a pas envie. On irait ensemble dans sa famille, dans la mienne. Elle râlerait de voir mes culottes, mes soutifs trainer. Elle aurait mes clés. C'est petit chez moi. Supporterait-elle le passage de sa salle de bains d'hôtel de luxe à ma cabine de douche fermée par un rideau de plastique ? Ça me fait vraiment peur. "Même en or, ce sont des chaines…"
Mais j'aime qu'elle soit là, près de moi, que je n'ai qu'à tendre la main. L'embrasser s'il m'en prend l'envie, embrasser son derrière et la réveiller pour nous rouler l'une contre l'autre. Mettre mon nez dans son intimité.
J'hésite, j'ai envie, je ne veux pas, je ne peux pas, cela me tente. Je suis triste, flottante, les larmes me viennent, je pleure. Les cendres de ma cigarette tombent sur mon lit. Mon café est froid. J'étais insouciante et rieuse, drôle et spontanée. Je crois que je vais rompre avant que l'on ne s'aime plus.
Je vais aller courir au Parc, sous la pluie.
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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 08:28
Mélanie m'a appelée. Elle finiimages.jpgt à 22:00, elle fait son inventaire. J'attends qu'il soit l'heure, prend ma voiture, et me dirige vers la Part Dieu. J'arrive, le parking est vide. Juste trois ou quatre voitures éparpillées. Je décide de ne pas aller jusqu'au fond, de ne pas me garer près de la porte d'accès au Centre commercial. Je choisis une place vers le milieu. Juste pour le plaisir de marcher dans ce lieu désert, d'entendre mes pas résonner… de ressentir des fourmillements entre mes jambes… Je suis une aventurière !
Je coupe le moteur, descend, verrouille. Et je marche lentement, c'est divin.
A hauteur de l'avant dernier pylône, quelqu'un me saisit par le cou, une main se pose sur ma bouche. Puis on me renverse sur le capot d'une voiture. J'ai du mal à garder mes pieds au sol. Je me débats. On me relève, puis me retourne et me courbe pour que je sois penchée sur la voiture. Dans ce mouvement, j'ai reconnu Benoit, je dois avoir mal vu. Je veux dire quelque chose, mais il me plaque violemment contre la carrosserie. Je sens la chaleur du moteur contre mes seins. Je commence un cri, et reçoit aussitôt un coup violent dans les côtes. Il me maintient ainsi en m'appuyant fortement sur la nuque, m'immobilise. Avec ses pieds, il commence à écarter mes jambes, les éloignant de plus en plus l'une de l'autre…
Puis il remonte ma robe sur mes reins, et tire sur ma culotte. A la troisième traction elle se déchire. Je sens son corps contre mes fesses dénudées. Il me semble que la voiture bouge, j'entends une portière s'ouvrir, puis des talons sur le sol bétonné. Et une voix "Ne le fais pas ici." J'ai l'impression de connaitre cette voix. Puis, "Fais la monter !" Et je la reconnais, même si sa douceur habituelle s'est enfuie. C'est celle de Mélanie.
Il me redresse en me tirant par les cheveux. Je suis face à Mélanie, les yeux agrandis par l'incompréhension. Je me reprends, pense à un jeu, souris. Je dis "Mélanie, ce n'est pas drôle…" Elle me gifle violemment, hurle "Ta gueule !" Me crache sur le visage. Puis ramasse ma culotte déchirée, et avec, essuie ma joue, tire sur ma robe, la fourre dans mon soutien-gorge. "Fais la monter !"
Benoit me tient les deux poignets réunis dans une seule de ses mains. De l'autre, il ouvre la portière arrière, me pousse à l'intérieur de la voiture, s'assoit à mes côtés, sans lâcher mes mains. Mélanie prend le volant. Nous quittons le parking.
Je vois son regard dans le rétroviseur. Dur, froid. J'y lis comme de la haine. Benoit remonte ma robe pour découvrir mes cuisses. Puis passe une lueur amusée dans le regard de Mélanie, elle me dit en souriant "Hey, what did you expect ?" comme Nicole Kidman dans la pub Schweppes… Elle joue. Mais non, ce n'est pas avec elle que j'ai évoqué le fantasme du parking. Un doute. La présence irrationnelle de Benoit. La peur s'insinue doucement.
Nous traversons le pont pour arriver à l'Ile. Nous garons devant leur maison. Benoit me tire hors de la voiture, et me tord un bras derrière le dos. Nous passons la porte en fer. Mais au lieu de nous diriger vers l'entrée, nous contournons la maison et descendons un escalier d'une dizaine de marches. Une lourde porte en bois, une clé qui tourne. Nous entrons dans une pièce complétement noire. Benoit, me pousse, actionne un interrupteur. Quatre faux flambeaux s'allument dans chacun des coins de la salle. Au centre, un X fait de deux poutres en bois qui s'entrecroisent, et qui atteint le plafond bas.
"Déshabille-toi !" C'est Mélanie. Je lui dis "S'il te plait, arrête, tu me fais peur". Elle me gifle avec le revers de la main. Ses bagues me font mal. "Déshabille-toi !" Je me baisse pour ôter mes chaussures. "Garde des chaussures !" Je passe les mains dans mon dos, descend la fermeture de ma robe, l'enlève, la garde à la main. "Pose-la !" Benoit me l'arrache. Je dégrafe mon soutien-gorge, et le lui tend. Il les laisse tomber.
"Attache-la !" Il me pousse contre la croix en bois. Des lanières sont fixées dessus. Il me prend un bras, et l'attache avec la boucle en cuir. Puis l'autre sur le côté opposé. Me prend une jambe, l'entrave avec une des boucles du bas, puis l'autre jambe enfin. Je suis là, nue, écartelée…
J'ai froid, et le bout de mes seins le signale. Ils sont gonflés et dur. Mélanie le remarque, et s'approche, en jouant avec deux pinces à linge. Elle se passe la langue sur les lèvres. Elle me prend un sein, joue avec le bout et y pose une pince. Je crie. La douleur est forte. Elle me caresse l'autre sein avec douceur. Puis brusquement ferme l'autre pince sur mon téton. Nouveau cri. Je supplie "Non, non, ne faites pas ça" Elle me gifle encore et j'éclate en sanglots. Elle part au fond de la pièce.
Je la vois s'approcher à nouveau, dans les mains, elle tient quelque chose que je ne distingue pas à travers mes larmes. Elle est contre moi. Elle remonte ma cuisse droite avec cet objet doux. Jusqu'à toucher mon sexe. Marque une pression contre, le frotte. Puis recommence le long de mon autre jambe. Et soudain l'enfonce profondément. Je sens un éclair fulgurant dans mon ventre. Une brûlure intense. Une fulgurance. Mes reins se creusent. Un long cri m'échappe, suivi d'un gémissement, une plainte plutôt…
J'ouvre les yeux, j'entends la pluie battre contre la vitre de ma chambre. Je me tourne sur le côté. Je gémis. "Maso ma fille, définitivement  maso…" J'ai la main gauche sur ma culotte trempée. Une sensation de bien-être absolu dans le ventre. Je pense 9,5. Je ne mets pas 10, je veux croire qu'il existe un plaisir encore meilleur. Je me laisse l'espoir. Je m'étire. Regarde l'heure. 19:35 ! Juste le temps de me doucher et de filer à la Part Dieu… Je bascule les jambes sur le côté de mon lit. J'allume une cigarette.
Puis, je me dis que si je me douche, mon bien-être va couler avec l'eau, disparaitre dans le tourbillon. J'hésite. Pas de douche. Je remets ma culotte souillée. Trouve des chaussettes de sport, enfile mon jean, chausse mes converses, et cherche mon chemisier. Je n'arrive pas à mettre la main dessus. Tant pis, je ferai sans. Je vais jusqu'à la porte d'entrée, dépend mon perfecto, et le passe. Je remonte le zip jusqu'à masquer ma poitrine nue. J'enfile un bonnet adidas. Je sors et cours sous la pluie jusqu'à ma voiture. Je me sens bien.
19:50 J'ai tellement hâte d'atteindre le parking…
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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 10:44

Lundi, fin de matinée. Je imagesCAYA7K7P.jpgme lève. Il pleut. Je n'ai pas touché mon blog du week-end. Pas eu de temps pour ça. Et là, je me demande s'il est utile que je continue. "La brièveté est la sœur du talent" disait Tchékhov. Je vais vous faire la démonstration que j'en manque cruellement…

 Dimanche soir, 18:00… Ma garde à la clinique se termine à 20 heures. J'accompagne Docteur D. qui est venu faire sa visite de courtoisie comme toujours le dimanche soir. Son portable sonne. Il sort et revient l'air ennuyé. "Lou-Eve, j'ai un service à vous demander !" Ben voyons, c'est dimanche soir, je viens de me taper deux jours de gardes, plus une nuit clandestine à l'hôpital, pour permettre à Emilie de partir en week-end avec son mec… pas de problème… "Oui, Monsieur, je vous écoute." "Vous jouez bien au poker ?" Un peu perdue. "Oui, sur pokerstars, et quelquefois à Charbonnières…" "Voilà, j'ai organisé un tournoi chez moi, ce soir, et un ami vient de se désister. Ça vous dirait de le remplacer. Je n'ai pas envie que ma troisième table soit incomplète. Je lui demande des renseignements, il m'explique. Chez lui, à Oingt, à 21:00. Moi "Je finis à 20:00, et il faut que je me mette autre chose." "Nous finissons la visite et je m'arrange, je vous libère, ça vous laisse le temps de vous changer" et "Ce sont les 300 euros qui vous arrêtent ?" Le truc à ne pas me dire. "Non, non !" Puis j'essaie un dernier truc. "J'avais un rendez-vous." Et, très directif. "Décommandez, ou mieux venez avec." Tout est dit, il me griffonne un plan.

J'arrive chez moi, téléphone à Mélanie, lui dit que je l'invite à une soirée chez les bourges, qu'elle se fasse super belle, que je ne veux pas avoir la honte, que je passe la prendre vers 20:00, que c'est mieux comme ça, c'est sur la route, que je lui expliquerai en roulant. Puis je me prépare, hésite deux jours, avant de me dire que finalement, je vais jouer au poker, et que ma tenue "rebelle-pouffiasse" fera l'affaire. Comme chaque fois que je joue au poker, je fais abstraction du soutif. Je complète avec mes converses noires.

Nous arrivons sur la place du village, magnifique le village, dans le pays des pierres dorées. Je repère l'église, c'est d'elle que commence le plan de docteur D. Nous trouvons l'allée bordée de platanes. Au bout un mur d'enceinte, une grille grande ouverte. Nous entrons. Une grosse maison bourgeoise au fond d'un grand parc, à droite, piscine et tennis, à gauche des dépendances ou tout le monde semble s'être réuni. Nous y allons aussi. Madame Docteur D. accueille et fait entrer les invités à l'intérieur.

A gauche dans une immense pièce, restaurée avec gout et argent, qui devait être les écuries, trois tables surmontées chacune d'une grosse lampe.  A chaque table un croupier. A droite, un immense buffet devant lequel les gens sont agglutinés. Séparant les deux espaces, une corde soutenue par plusieurs poteaux mobiles en fer forgé. Après avoir réclamé le silence, le croupier de la table centrale invite les joueurs à prendre leurs places. Je prends la main de Mélanie, et la serre dans la mienne. Je ne suis pas vraiment inquiète pour elle, les bourges, elle connait. Le chef croupier demande aux dames qui jouent de choisir leurs places. Nous sommes trois, trois sur vingt-sept. Une se met à la table la plus à gauche, l'autre choisit la table centrale. J'achète mes jetons avec mes trois cents euros, et je vais m'installer à la table de gauche, me place à gauche du croupier. Les hommes complètent.

Je choisis cette place, parce que je serai la dernière à payer les blindes. C'est ma place fétiche. Pendant la première main, j'ai discrètement défait un bouton de mon chemisier, à la Gwyneth Paltrow. (Ah, tiens, j'en profite pour les attardées… les mésaventures de gouinette poltronne, cela vient de ma ressemblance supposée avec cette actrice, dont tout le monde fait état. Personnellement, à part les cheveux, et le boutonnage du chemisier, cela ne me frappe pas. Et encore, moi, je ne décolore pas mes cheveux. Si l'on nous voyait côte à côte, on se rendrait vite compte qu'elle n'est qu'un petit laideron.

Pratiquement trois tours de table on été fait, et je n'ai joué aucune main. Juste gardé la même position, mains posées à plat sur le tapis, regard fixé sur le centre de la table. Cinq personnes ont déjà quitté les tables, leurs jetons épuisés. Le chef croupier nous annonce une pause. Nous jouons depuis plus d'une heure et demie. Un assistant ouvre la ceinture de corde en écartant les deux poteaux centraux. Je vais rejoindre Mélanie.

Je la trouve, très à l'aise, en compagnie de quatre femmes un peu plus âgées qu'elle. Je lui touche le coude. Elle me regarde, me sourit, et me présente "Lou-Eve, une amie…" Sympa ! Elle me prend à part, et me dit que Benoit est là, qu'il joue, que ses amies pensaient qu'elle était venue avec lui. J'estime que cela se complique.

Puis, nous retournons jouer. Je décide que je dois attaquer un peu, sinon je vais mourir à petits feux. L'occasion se présente trois mains plus tard. Je touche roi et dame à cœur. Un seul joueur mise avant moi, je suis, le joueur "petite blinde" relance de 300, "grosse blinde" et le joueur qui avait misé se couchent. J'évalue qu'il a ou une paire servie, ou une connexion As et roi. Je prends le risque, et je fais tapis. Il suit. Nous retournons nos cartes, il a une paire de quatre. La tourne me donne une paire de roi. Je prie et aucun 4 ne sort. J'ai doublé ma mise. Nous ne sommes plus que dix-huit, nous nous regroupons selon les ordres des croupiers. Une table est fermée.

Une heure et demi plus tard, nouvelle pause. Je ne tenais plus, je fonce faire pipi. Puis retrouve Mélanie, en compagnie de Benoit, et boit une coupe de champagne avec eux. Benoit me dit qu'il ne savait pas que je jouais au poker et connaissait Docteur D. Je lui réponds que le monde n'est pas toujours comme on l'imagine. Et lui "J'en suis convaincu…"

Vers une heure, le matin, nous arrivons enfin à la table finale. Le hasard du jeu fait que nous ne nous y installons qu'à huit. Benoit se trouve à la place située à ma droite, Docteur D. lui est juste en face de moi. Deux mains passent, qui me dévoilent que le joueur situé à ma gauche est particulièrement agressif dans sa manière de jouer. A la troisième main, je touche une paire de valets. Tous les autres joueurs passent, et ne reste que l'agressif et moi à n'avoir pas misé. Je mise 500. Le joueur agressif estime mon tas de jetons, et mise de manière à me proposer un tapis.

Je sens son regard sur moi, qui cherche le mien. Il dit "Le suicide de la vierge…" Les autres rient, je reste impassible. De sa place, il doit avoir une vue imprenable sur mon sein droit. J'abaisse ma paire de valet, lui ses cartes, As et roi. Il sourit, il est confiant. J'écarte ma jambe droite, et glisse discrètement ma main droite sur mon entrejambe. Mais, faisant cela, je touche la jambe gauche de Benoit. Lui, l'interprète comme un signe, augmente la pression. Il ne vient ni as, ni roi. Je gagne la main, mon geste-talisman m'a protégée.

A trois heures, nouvelle pause. Nous ne sommes plus que six. Le pit-bull à ma gauche. Bruce Lee, un asiatique plutôt mignon. Le notaire, enfin je l'appelle ainsi parce qu'il a une cravate. Et que pour d'autres raisons, j'associe cravate et notaire. L'avocat véreux, parce qu'il est en smoking et parle beaucoup, Benoit à qui il reste très peu de jetons, et moi qui ai bien conscience d'être à la limite de l'indécence. Nous reprenons nos places. Le chef croupier a déposé cinq enveloppes numérotées de 1 à 5 sur la table voisine. Les prix. Depuis un bon moment, l'alcool aidant, les conversations sont devenues plus lestes. Le notaire m'a même proposé de jouer mon chemisier sur une main sèche. Je suis restée impassible, même pas un sourire. Puis ils ont décidé que, pour aussi jolie qu'elle soit, une femme ne pouvait prendre leur argent. Et le notaire a cru bon d'ajouter "Sans contreparties naturellement." Drôle.

La partie reprend, et immédiatement Benoit tente un tapis, qu'il perd contre le pit-bull. Nous ne sommes plus que 5. Je n'ai pas perdu mes 300 euros. Au contraire, je vais emporter 648 euros.

La main suivante m'offre une paire de dames. C'est une très bonne main, mais c'est ma main maudite. Je n'ai jamais, jamais, gagné avec. Faut-il voir là un signe du destin concernant mon homosexualité en devenir. Paire de dames = échec certain ? C'est à moi, je relance de 400, pit-bull, relance lui de 1500.  Bruce Lee se couche, notaire et avocat suivent. J'hésite et suit aussi. La tourne révèle deux rois, et un dix. Pit-bull, fait tapis. Après chacun des hésitations plus ou moins longues, notaire et avocat suivent. J'analyse ma situation, j'ai une double paire, mais je me dis que sur les trois joueurs, un a surement un roi, qu'au vu de mon pourcentage de réussite avec les dames je ferais mieux d'être prudente, qu'au moins un des trois y laissera sa peau, que cela portera mes gains à 910 euros. Je me couche.

Notaire précise. "C'est ça qu'elle fait de mieux, se coucher !" Rires, irrésistible, en effet. Pit-bull, très en réussite gagne le pot. Avocat et notaire quittent la table. Je dis à notaire "Vous avez les yeux plus gros que le ventre, je n'aurai pourtant pas cru cela possible." Rire général, c'étaient mes premières paroles. Seul Bruce Lee n'a fait qu'esquisser un sourire fugace. Nous ne sommes plus que trois. Pit-bull a 26000 chips, Bruce Lee et moi, environ 7000 chacun. Pit-bull relance constamment de 1500, et remporte toutes les blindes.

Au bout de trois tours, Bruce Lee en a marre et propose all-in. Je me couche, Pit-Bull suit, et gagne. Surréaliste. Nous voilà en tête à tête, voisin de table. En face, derrière le cordon, tout le monde, enfin ceux qui restent, s'est regroupé. Je touche as et roi, je fais tapis, Pit-Bull suit. Je gagne. Plusieurs tours ou je me couche et perd mes mises. Je ne peux pas continuer ainsi, je vais m'affaiblir et perdre. A nouveau je touche paire de dames. Je regarde Mélanie. Intensément. Puis-je réellement perdre une paire de dames ? Je puise de la confiance dans le regard qu'elle a pour moi. Je pousse tous mes jetons au milieu de la table. Imperturbable, Pit-Bull suit. Je montre ma paire de dames, j'entends un murmure dans l'assemblée. C'est une très bonne main, il ne fait de doute pour personne que la partie va se rééquilibrer. Pit-Bull montre ses cartes, Roi et 4.

Je mets ma main sur mon talisman. Le croupier montre la tourne. Trois cartes neutres, un as, un 7 et un 8. Puis, un 2. Ne reste que la rivière. J'exerce une pression sur mon entrejambe. Personne ne peut le remarquer. Le croupier retourne la dernière carte : un roi. La partie est finie. J'ai perdu. Déçue, mais pas abattue, je vais récupérer mon enveloppe, je compte : 2187 euros. Plus d'un mois de salaire ! Docteur D. vient me féliciter, "Vous jouez très bien, je pourrais vous inviter à nouveau ?" "Ben pourquoi pas ?" Puis Mélanie, mais avec Benoit, donc très réservée, mais une bise quand même. Nous retournons tous devant le buffet. Il est près de quatre heures.

Benoit dit à Mélanie "Viens, on rentre…" et moi mordante "Elle est venue avec moi, elle rentre avec moi !" Hésitations et silence. Puis Mélanie écarte les bras, les mains à hauteur de ses épaules, retournées vers le ciel. "Logique, je rentre avec elle…" Nous faisons nos adieux et partons.

Un bon moment plus tard, nous franchissons le pont de l'Ile. Je vais me garer sur la place, complètement à l'opposé de sa maison. J'arrête le moteur, me tourne vers elle, l'embrasse, lui dit merci d'avoir bien voulu m'accompagner, lui dit je suis désolée, l'enlace, manœuvre son siège pour le mettre en couchette, roule sur elle, plonge ma main dans sa culotte. Quelques instants passent, elle se met à accompagner mes caresses, quand ma voiture est prise dans une lumière, les phares d'une autre voiture. Elle me dit "C'est Benoit qui rentre", elle essaie de repousser ma main. Je maintiens ma pression et répond "Il ne peut pas nous voir…" On s'attend plus ou moins à voir apparaître un visage de l'autre côté des vitres de ma voiture. Je trouve cela très excitant. Elle moins, parce que je l'entends compter… quand elle arrive à cent trente, je dis "Mais tu fais quoi ?" "Si à cent quatre-vingts il n'est pas là, c'est qu'il est rentré à la maison". "Pourquoi cent quatre-vingts ?" "C'est comme ça !" Cent quatre-vingts arrive, il n'est pas là…

Mélanie me plaque un gros baiser, ouvre la portière et descend. Je la vois traverser la place, se retourner vers moi, me faire un petit geste mignon. J'allume les phares de ma voiture pour qu'elle soit prise dans la lumière. Elle est belle. Elle ouvre la porte en fer et disparaît…

Je démarre, prend le chemin du retour. Sur les quais, les premières lueurs de l'aube apparaissent…

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