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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 10:37
imagesCABCA4V6.jpgHier soir, je suis passée chercher Mélanie à la fermeture. Nous sommes allées au ciné, voir Polisse de Maïwenn. J'ai trouvé ça plutôt bien. En sortant, je me demandais si quelque part, il existait encore des gens normaux. Je regardais les autres spectateurs. Je me demandais quel père allait abuser de son enfant en rentrant chez lui… Quelle mère allait sucer son garçon pour l'endormir…
Ce matin comme toujours, lorsque je commence de bonne heure, je me suis levée sans bruit. Mélanie dormait près de moi. J'entendais sa respiration régulière. Je devinais le soulèvement de sa poitrine. Je distinguais son visage serein. Ses mains posées sur son ventre. C'était beau. J'ai quitté, sans bruit, la chambre. A la cuisine, j'ai fait couler mon café.
Mélanie est arrivée quelques minutes plus tard. L'air ensommeillé, les cheveux en désordre. Touchante dans sa petite nuisette courte. Elle est passée derrière moi,  s'est penchée, a mis ses bras autour de mon cou, m'a embrassée sur la nuque, caressé la joue.
Elle a mis un bol d'eau à chauffer dans le micro-onde. Puis ouvert la porte du placard pour trouver son sachet de thé. Elle s'est retournée vers moi pour m'annoncer qu'il n'y avait plus de thé. L'air désolé. J'ai souri. Elle m'a répété qu'il n'y avait plus de thé. J'avais entendu. Et c'était tout ce que ça me faisait. Oui, c'était tout, mais dans un grand sourire.
Est-ce que je me moquais d'elle ? Non, Melosh, je ne me moquais pas. Mais il n'y avait plus de thé, avec quoi allait-elle déjeuner ? Peut-être autre chose ? Elle ne supportait pas le café, elle était enceinte. Du lait ? Déjà rien que l'odeur de mon café lui filait la nausée. C'était pour cela que j'essayais de le boire avant qu'elle ne se lève. Est-ce que je croyais qu'elle ne le sentait pas, même une heure après ? Je la regardais sans trop comprendre où elle voulait en venir.
Ce n'était quand même pas grand-chose de faire les courses. Je passais mes après-midi à glander. Je m'étais occupé de sa sœur, je l'avais emmenée à la gare, et à la boutique pour que toi, tu puisses lui dire au revoir. Ça ne m'avait pas pris tout l'après-midi. Melosh, je n'ai pas vu qu'il n'y avait plus de thé. Je n'étais qu'une sale petite égoïste qui ne s'occupait que de son cul. J'ai ri. Et ça me faisait rire ? Non, ça ne me faisait plus rire.
Elle est allée dans la chambre, a fait claquer la porte. Je suis restée assise cinq minutes, sans bouger. Abasourdie. Comme une conne. En me demandant ce qui m'était tombé dessus. J'ai pris ma douche, me suis maquillée. J'ai frappé à la porte de la chambre. J'ai frappé à la porte de MA chambre. Je n'ai pas obtenu de réponse. Je suis entrée pour m'habiller. Mélanie s'est levée, est sortie. J'ai essayé de la prendre dans mes bras quand nous nous sommes croisées. Elle m'a repoussée.
Lorsque je suis sortie de la chambre, j'ai vu qu'elle avait pleuré. Mais son visage était dur. Son regard me transperçait. Elle s'est dirigée vers la chambre. J'ai été plus rapide, je me suis mise devant la porte. Elle s'est enfuie dans la cuisine. A fermé la porte. Je me suis approchée. On ne se disait pas au revoir ? Je devais la lâcher. Melosh mon amour de tous les jours, ce n'était qu'un sachet de thé. Non, c'était plus que cela. J'ai explosé. Elle me faisait chier. Et voilà, je faisais tomber le masque. Putain, Melosh, si c'est ça être enceinte, je vais demander ce matin à mon patron de me ligaturer les trompes. S'il a cinq minutes. J'attendais un rire. J'ai eu le silence.
Je suis partie. Désolée. Non ravagée.
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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 14:29
imagesCAOZUUJW.jpgIl pleuvait beaucoup lorsque je suis sortie de la clinique. Je suis entrée dans un bistrot pour compenser mon manque d'équipement. J'avais froid, j'ai commandé un thé chaud. Et demandé au patron qu'il m'apporte un journal, ou mieux l'Equipe, s'il l'avait. J'ai regardé autour de moi. Il y avait un type seul, au comptoir, derrière un verre de vin blanc. Deux amoureux, collés l'un à l'autre, à une petite table, dans un coin. Et quatre "papys" qui jouaient aux cartes. Bruyamment, et en s'invectivant sans cesse.
Le patron m'a amené mon thé, et l'Equipe. Il m'a parlé du sale temps qu'il faisait. M'a fait une remarque sur l'utilité d'un parapluie, et m'a dit que si je pensais attendre la fin de la pluie, pour partir, j'allais passer l'après-midi chez lui. J'ai souri, répondu un truc aimable. Et me suis plongée dans la lecture de mon journal. Je n'ai pas lu longtemps.
Les cris ont recommencé à la table voisine. Les joueurs se disputaient. L'un d'eux s'est levé, a jeté ses cartes sur la table, a récupéré son manteau sur le perroquet près de l'entrée, est parti. Les trois autres riaient. Puis, ils se sont demandé comment continuer leur partie. Ils ont proposé au patron de prendre la place laissée vacante par le joueur irascible. Il ne pouvait pas. Au consommateur au bar. Il ne savait pas jouer aux cartes. Ils ont jeté un regard désolé vers les amoureux, puis se sont tournés vers moi.
"Elle sait jouer aux cartes, la petite demoiselle ?" "Oui, elle sait." "Au tarot aussi ?" "Ben, je ne serai pas lyonnaise autrement…" "Vous ne nous rendriez pas service…" Je pensais retourner à mon appartement, et passer un moment en compagnie de Manon. Mais, il pleuvait beaucoup. Je me suis levée, j'ai pris mon thé, je suis allée m'asseoir avec eux. Leur joie faisait plaisir à voir. Ils ne s'attendaient manifestement pas à ce que j'accepte. "Vous voulez boire autre chose ?" "Ben, un thé ça me suffit, sans quoi, je vais passer tout mon temps aux toilettes…" Cette réflexion les a beaucoup amusés.
Nous avons passé l'après-midi à jouer aux cartes. Mes nouveaux amis, Marcel, Jean-Louis et René trouvaient que je jouais très bien. Que c'était beaucoup plus agréable de jouer avec moi, plutôt qu'avec Maurice. Que j'avais le sens de l'humour, et que j'étais beaucoup plus jolie à regarder. Un moment, leurs disputes ont repris. A cause d'une erreur qu'était censé avoir commise l'un d'eux. René, je crois. J'ai calmé le jeu, avec beaucoup de diplomatie. Toute en sourire et en douceur. René a posé sa main sur mon bras, pour me remercier de mon intervention. Le reste de la partie s'est déroulé dans la bonne humeur. Le perdant devait régler les consommations. Ce n'était pas moi, mais j'ai choisi de la faire. Ils ont protestés, mais j'ai bien vu qu'ils étaient flattés. Et leur opinion sur moi a atteint des sommets improbables lorsque je les ai quittés en leur faisant une bise à chacun.
Je suis arrivée à l'appartement, Mélanie et Manon étaient en train de manger. J'ai fait la bise à Manon, et embrassé longuement, sur la bouche, Mélanie. Longuement. Elle m'avait manqué. Nous avons passé la soirée ensemble, en jouant à Trivial Pursuit. Au moment du coucher, j'ai senti un moment de flottement. Puis Manon a proposé de me rendre ma place, elle dormirait sur le canapé au salon. J'ai répondu que l'on avait qu'à coucher toutes les trois dans le même lit. Ma proposition a été acceptée. Nous sommes passées à la salle de bains nous démaquiller.
Nous nous sommes habillées, Manon en caleçon et tee-shirt, Mélanie et moi en nuisettes. J'ai dit à Mélanie qu'elle devrait se mettre au milieu, entre Manon et moi. Que c'était le plus logique. J'ai pris ma place. Celle qui laisse libre ma main gauche…
Nous avons passé une nuit épouvantable. Manon était tombée du lit. S'était exilée sur le canapé au salon. Etait revenue un moment plus tard, transie de froid. Mon lit avait beau mesurer 1,60 mètre en largeur. Pour trois, cela était somme toute insuffisant. Mélanie s'était sentie prisonnière. Je l'avais trop collée. Manon n'arrêtait pas de se tourner, de se retourner.
Je me suis levée la première. Je commençais tôt. Pendant que je me douchais, Mélanie s'est levée pour me rejoindre dans la salle de bains. Je suis sortie pour m'essuyer et elle a remarqué l'hématome sur mon sein. Il avait vraiment pris une sale couleur. Elle a voulu savoir comment je me l'étais fait. J'ai raconté une improbable histoire de patiente ayant eu un mauvais réveil. Je n'avais pas le temps pour la vérité. Elle a bu le café avec moi, en plaisantant sur mon décolleté, sur les femmes battues, sur la réputation que j'allais lui faire…
Cet après-midi, en sortant du travail, je suis chargée d'emmener Manon à la gare. Ses vacances lyonnaises sont finies…
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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 10:26
6151107144_9b5454c758_m.jpgDany et moi avions prévu d'aller nous promener pour parler. Entre nous. Mais, Mayken est venue, puis Simon, et mon père enfin. Nous avons parlé d'autres choses. Du ventre de Mayken, qui commençait à s'arrondir. D'une écho, le mardi, qui révèlerait, s'ils voulaient le connaitre, le sexe de l'enfant. En fin d'après-midi, Simon et Mayken sont repartis…
Je me suis posée sur le canapé, contre mon père, pour regarder Stade 2. Comme avant, quand j'étais gamine. De temps en temps, maman me jetait des regards. Elle avait envie de savoir. J'ai été effrayée par l'accident de Simoncelli. Une larme m'est venue. Chamoulaud m'ennuyait. Je me suis levée, et j'ai dit à maman "Tu ne me ferais pas un massage…" Elle a compris. Nous sommes montées à l'étage, elle est allée récupérer les huiles à la salle de bains.
Je me suis déshabillée, puis allongée sur le ventre, n'allumant que deux bougies dans ma chambre. Maman s'est approchée et a remarqué les marques sur mes cuisses, mes fesses. Elles s'étaient pourtant beaucoup atténuées, jusqu'à presque disparaitre. "C'est quoi ça ?" J'ai ri et répondu par une plaisanterie, lui ai demandé de commencer son massage. J'ai mis en route mon IPod. Je me suis relâchée, detendue.
Maman avait les mains sur mes épaules. J'ai commencé mon récit. Le rendez-vous dans le rade, la présence du  gros mec baraqué et tatoué, Max, la voiture, mes yeux couverts par un masque en satin noir, la longueur du trajet, le bruit des graviers sous les roues qui m'avait indiqué une arrivée imminente. J'essayais de raconter cela de façon détachée, drôle. Quelquefois, je sentais des pressions plus fortes de ses mains. L'entrepôt désaffecté, les grandes salles traversées, puis, la plus petite.
J'étais allongée, la tête reposant sur mes bras. J'ai dit que je m'étais déshabillée. "Entièrement ?" "Entièrement." "Et LE Max était toujours là ?" "Chut… Laisse-moi raconter…." J'ai menti, j'ai dit que non. Que c'était la princesse qui m'avait attachée. Elle a voulu savoir comment. J'ai raconté les bras croisés dans le dos, les cordes qui passaient au-dessus et au-dessous des seins. La jambe droite relevée derrière moi. Mimé. Fou-rire. Et puis l'amarrage de l'ensemble à une espèce de palan, de treuil. L'élévation pour ne laisser au contact du sol que la pointe de mon pied gauche.
Maman s'était arrêtée. "Masse ou je me tais…" Ses mains ont repris leur mouvement. J'ai dit le martinet à larges lanières de satin ou de velours rouges. J'ai plaisanté pour dire que cela expliquait les marques sur mes fesses. Que c'était parce que la teinture n'était pas sèche. J'étais bien. Elle m'a demandé de me mettre sur le dos. A crié doucement en voyant l'hématome sur mon sein gauche, juste au-dessus de l'aréole. Il avait pris une sale couleur, jaune, vert, violacé. J'ai minimisé, dit que ce n'était rien, juste un accident, le résultat d'un mauvais réflexe que j'avais eu.
Je voyais de l'incompréhension dans le regard de maman. "Comment peut-on avoir envie de ça ?" "Comment ? Je ne sais pas, mais on peut…" En riant. J'ai passé sur les cheveux tirés, les gifles, et des tas d'autres choses. Des tas. J'ai dit le froid, les crampes au mollet gauche, l'indifférence (feinte ?) de la princesse à ces tourments. Mais, ses regards interrogateurs. Et mes yeux plein de défi. Les longs moments où je me retrouvais seule, pendue à ce machin, en me demandant ce que je faisais là, et quelle serait la suite. Les questions de maman, mes réponses décalées, nos rires parfois, ses yeux agrandis souvent, ont fait que j'ai pu directement enchaîner sur la fin de la soirée…
Comment la princesse m'avait dépendue, détachée, ma jambe droite ankylosée qui refusait de me porter, mes difficultés pour me rhabiller. Mes douleurs partout. Tout cela de manière légère. La gentillesse du gros tatoué, une fois que nous l'avions retrouvé, dehors. La cigarette qu'il m'avait tendue, puis allumée. La musique, qu'écoutait la princesse, assise dans la voiture. Qui se trouvait être Madeleine Peyroux, ma chanteuse préférée. Et le titre "Standing of the roof top" qui évoquait étrangement ce que j'avais ressenti. Etre debout au bord d'un vide. Maman me regardait, m'écoutait, mais s'était arrêtée, ne massait plus. Je me suis tournée à nouveau sur le ventre et j'ai dit "Masse encore !" Elle s'est occupée de mes fesses, et c'était divin.
La prévenance de Max, qui avait remarqué que je tremblais de froid, et qui était allé chercher un plaid dans le coffre de la voiture. M'en avait couvert les épaules. Mon envie de faire pipi. Le buisson derrière lequel je m'étais cachée pour le faire. Le retour, les yeux à nouveau bandés. Le doux bercement des mouvements de la voiture. Le sommeil qui m'avait surprise presque immédiatement. Mon réveil devant le rade fermé. La rue noire et déserte. Mes difficultés à rentrer. Mon soulagement d'avoir trouvé un lit accueillant en arrivant…
"Je ne te comprends pas…" "Je sais, mais tu m'écoutes, et ça me fait du bien." "Tu vas recommencer ?" Je ne savais pas. J'avais éprouvé des tas de sensations. Qui, avec le recul, me paraissaient tantôt agréables, tantôt futiles, dénuées d'intérêt. Ou excitantes d'autrefois. "Non, je ne crois pas…" "Tu ne crois pas ou tu es sûre ?" Je n'étais pas vraiment sûre. "Je suis sûre." Elle m'a prise dans ses bras. "Je te trouve imprudente…" "Oui, maman ! Oh, mais putain, c'était bon…" Dans un éclat de rire. Elle m'a embrassée. "Tu vas le dire à Mélanie ?" "Bonne question ! Tu le dirais à papa toi ?" Toujours riant. Elle a ri aussi, m'a caressée la joue. "Ton père a raison, tu es folle." Sa manière de le dire, ses yeux riboulant de tendresse, le démentaient. J'ai annoncé "Je le lui dirai, mais je choisirai le moment…"
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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 09:42
Lyon-007.JPGJ'ai eu beaucoup de mal à regagner la maison de mes parents. J'étais laminée. Quand je suis arrivée, il était presque trois heures du matin. La maison était noire et silencieuse. J'ai prié pour que Dany ait préparé mon lit. Sans quoi, je m'écroulerai dessus, et m'endormirait aussitôt. J'étais fatiguée, éreintée. Comme si l'on m'avait rouée de coups, battue. Mais c'était le cas. Je l'avais voulu. Je me sentais sale. Le lit était fait, la couette retournée légèrement. Accueillante. Il faisait bon. Je me suis débarrassée de mes vêtements. J'ai sombré…
Le matin du samedi, je devais aller chercher Manon, à la gare à 11:16. J'ai décidé de passer chez mon coiffeur en attendant. J'ai fait raccourcir mes cheveux d'une bonne vingtaine de centimètres. Plus peut-être. Je ne me sentais pas plus belle pour autant. C'était juste de l'utilitaire, je n'en faisais plus rien. Eddy m'avait fait une coupe sauvage, en me laissant une longueur satisfaisante, me couvrant encore largement les épaules. C'était ma seule consolation. J'ai récupéré Marion, puis nous sommes allées retrouver Mélanie, pour le repas de midi.
Nous avons passé l'après-midi à trainer en ville avec Manon. À profiter de cette belle journée. Nous avons fait les boutiques. Presque toutes. Nous nous sommes posées à une terrasse, sur une place, en bas de chez moi. Et puis, lorsque Mélanie est arrivée, je les ai laissées entre elles… J'avais un rendez-vous, plus tard dans la soirée…
Je me suis réveillée, je suis descendue. Le match était commencé. Les Blacks menaient 5-0. J'ai dit bonjour à mon père, avec une bise. A mon frère Simon aussi, qui était là. Je me suis posée sur le canapé qui était exposé au soleil. La chaleur du cuir m'a procurée une sensation délicieuse dans les reins. A estompé mes courbatures. Au moins, j'avais évité la séance ridicule du Hakka. Sensée effrayer l'adversaire, tout en étant si risible… J'ai demandé à mon père comme ils s'en tiraient. "Plutôt bien…" Il m'a regardée vraiment pour la première fois. "Mieux que toi, en tous cas, tu as l'air d'être passée sous un train !" "Il y a un peu de ça…" Simon m'a regardée. "Tu devrais aller te voir dans une glace…" Je lui ai montré le téléviseur, comme pour lui dire regarde le match, mêle toi de tes affaires… Je me suis blottie contre papa.
J'étais contente de l'avoir fait. D'être allée au-delà de mes peurs. Même si, par moments, j'avais été au bord de la rupture. Nous avions défini un mot, qui, si je le prononçais, mettait immédiatement fin à la séance. Par moments, je sentais une interrogation dans le regard de la princesse. Mais en retour, dans le mien, elle ne lisait que le défi, une détermination froide. Je voulais savoir jusqu'où je pouvais aller. Je suis consciente de la chance d'être tombée sur quelqu'un de sensé, de respectueux. Elle me l'a expliqué par la suite. Qu'avoir cette attitude de défi pouvait être dangereux. Pousser l'autre à franchir certaines limites. Aller au-delà de ce qu'il maitrisait…
Les Blacks ont passé une pénalité. L'arbitre faisait de son mieux pour nous punir sans en avoir trop l'air. Il laissait les Blacks gentiment tricher, sans les sanctionner. Il était très permissif avec eux. Pas avec nous. Enfin pas avec l'équipe de France…
Même si, ce matin encore, je me sentais éreintée, je prenais conscience que cela m'avait beaucoup plu. Que je m'étais laissée entrainer plus loin que je ne l'aurai cru possible. Au-delà de ce que je m'étais fixé. C'était une expérience que j'étais contente d'avoir faite. Quelque chose qui me trottait dans la tête depuis longtemps déjà. J'ai fait le récit de cette soirée sur une page "word". Je ne l'ai pas posté sur mon blog. En fait, tel quel, si précis, il ne peut pas l'être. Même si ce blog est avant tout fait pour moi seule, une sorte de journal intime électronique, je ne peux plus ignorer maintenant que des gens le lise, et, surtout, que n'importe qui peut y avoir accès… Mais, c'est mon histoire. Et m'autocensurer m'est pénible. J'en rédigerai probablement une version allégée, plus orientée vers l'érotisme, en en expurgeant la crudité…
Les Français ont marqué un bel essai. Le match était vraiment relancé. Je trouvai que la sortie de Parra nous avait fait le plus grand bien. Trinh Duc apportait beaucoup. Les dernières minutes ont été crispantes. La déception à hauteur des espoirs qui étaient nés. Au final, les All Blacks nous avaient battus avec la méthode qu'ils nous avaient reprochée d'avoir employée contre les Gallois. De  petits champions du monde… Un peu style Afrique du sud, en Afrique du sud, avec Mandela !
Je suis montée me faire couler un bain. Pendant que la baignoire se remplissait, je me suis regardée dans le miroir. J'avais le visage marqué de traces de larmes et de maquillage. Accentuées encore par le frottement de l'oreiller. Des stries rouges, sur les cuisses, les fesses. Un bleu imposant, sur la poitrine, au-dessus de l'aréole du sein gauche. Les cheveux sales, collés par la sueur. Un amour. J'ai versé les sels de bains, et me suis plongée avec délice dans l'eau brûlante.
J'ai fermé les yeux, me suis laissée envelopper par la chaleur. J'étais bien. J'ai laissé remonter les images de la veille. J'ai constaté qu'elles ne me laissaient pas indifférente…
Dany est arrivée alors que j'étais en plein désordre. Elle m'a regardée mi sévère, mi amusée. "On se met à table…" J'ai répondu par un maman trainant. Elle a remarqué le bleu à ma poitrine, qui se trouvait juste au-dessus de la surface de l'eau, me l'a montré. "Je me suis cognée…" J'ai vu qu'elle ne m'avait pas crue. "Ton père m'a fait peur…" "Je vais bien, ne t'en fais pas…" Nous nous sommes souri, complices. J'ai dit "Je me dépêche, je te raconterai…"

 
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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 14:52

Aucun évènement remarquable à relater aujourd'hui. Si ce n'est la mort de Khadafi, et la naissance de Giulia… L'une sous les vivats, l'autre sous les railleries. Ainsi va le monde. Ou l'on en est à se réjouir de la mort de quelqu'un et se moquer de la naissance d'une petite fille qui n'a rien demandée à personne.

Entendu d'autre part sur RTL, le forum des auditeurs… Ou un truc du genre "On ne peut pas comparer l'équipe de France de foot et celle de rugby. L'une nous a couvert de ridicule, l'autre porte les "VRAIES VALEURS" Remettons les choses en perspective. Effectivement, on ne peut pas comparer. L'une a été championne du monde dans un sport universel, l'autre ne l'a jamais été dans un sport confidentiel… Mais, je serai de tout cœur avec eux. Cela n'empêche rien.

Et ensuite, je cite toujours. Le niveau intellectuel d'un rugbyman et nettement plus élevé que celui d'un footballeur. Voilà bien une affirmation qui ne repose que sur le niveau de crétinerie de son auteur. Sans doute un footballeur !

C'était le quart d'heure de philosophie d'une blonde décérébrée… Autrement, je vais bien, ne t'en fait pas… Pas de photo, pas de musique, pas d'orgasme, la philosophie est quelque chose de trop sérieux ! Je vais me pendre…

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 11:31
Melanie-4-copie-1.jpgEn déjeunant, hier matin, Mélanie m'a annoncé que Manon, sa jeune sœur, souhaitait passer quelques jours avec elle, pendant les vacances de Toussaint. Que si cela m'ennuyait, elle retournerait sur l'ile pendant son séjour, mais qu'elle préfèrerait ne pas avoir à le faire. J'aimais bien Manon. Mais, cependant, mon appartement était assez petit, et à part acheter un truc de couchage chez Décath, et le poser au salon… je ne voyais pas bien comment faire… J'ai dit "Ok, j'irai dormir quelques jours chez maman…" Elle a protesté, mais je sentais bien que c'était pour la forme. Que ma solution l'arrangeait. Cela m'a contrariée. "Melosh, si tu penses oui, tu dis oui, s'il te plaît…"  Elle a souri, s'est approchée, m'a embrassée sur la joue. Elle a commencé "Cela n'empêche pas…" Je l'ai interrompue "Non, cela n'empêche pas que je passe des moments avec vous… Manon, je l'aime bien." C'était réglé.
Et puis elle est partie se doucher. Pendant que je desservais. J'entendais couler la douche, et Mélanie chanter. "Dans le vert de ses yeux…" Je me suis dirigée vers la salle de bains. Je suis entrée sous la douche en nuisette. Je l'ai embrassée, caressée. L'eau coulait, nous ne nous en préoccupions plus. C'est moi qui suis arrivée la première. J'avais pris de l'avance au départ. Quand j'ai été plus ferme sur mes jambes, je me suis agenouillée. Elle est arrivée très vite, et violemment. Elle a perdu l'équilibre, et sa tête à heurté les faïences. Je l'ai récupérée tant bien que mal. Nous étions toutes deux allongées dans le bac, l'eau coulait toujours…
J'ai ôté ma nuisette. Nous nous sommes savonnées mutuellement. Ses mains sur moi, ne me laissait pas indifférente. Je sentais que je remontais dans les tours… Ma respiration s'était accélérée. Mon regard se voilait. Mélanie l'a remarqué et gémit "Oh non, ce n'est pas vrai…"  Mais ça l'était…
En m'habillant, par la fenêtre de la chambre, j'ai vu qu'il pleuvait. Beaucoup. J'aime bien l'orage, la pluie. Mais ça reste un problème pour une fille qui n'aime ni les parapluies, ni les imperméables. Et qui a de longs cheveux. J'ai opté pour le jean. Et pour finir, mon perfecto, un grand foulard, et un béret. Ça irait jusqu'à l'arrêt du bus…
La journée s'est déroulée tranquillement. J'ai passé beaucoup de temps avec une ado qui avait subi une réduction mammaire. Elle avait besoin d'être rassurée en permanence. Le soir, en sortant, nous sommes toutes allées dans un bar. L'une des nôtres fêtait son anniversaire. La princesse Carotte s'est assise à côté de moi. Elle m'a dit "Tes cheveux sont beaux, mais ils sont trop longs…" "Ah, tu trouves ?" Elle les a pris dans sa main. A joué un peu avec. "Oui, je pense. Et puis cela leur ferait le plus grand bien." "Ils ne sont pas abimés…" Nous étions une dizaine autour de la table, et avions du mal à nous entendre. C'était à qui criait le plus fort. "Tu n'as toujours pas un peu de temps pour moi…et pour toi." J'avais oublié. Presque. Des images sont venues, et le trouble qu'elles provoquent avec.
"Je ne sais pas… Un soir ce week-end ?" Je ne savais pas pourquoi j'avais dit cela. C'était sorti naturellement. Chouk, à côté, a relevé. "Vous faites un truc ce week-end ?" J'ai senti mes joues se colorer. La princesse a dit "On ne sait pas encore, on t'appelle si c'est ok" Je l'ai regardée effarée. Elle m'a fait un sourire. Qui se voulait rassurant. Chouk a continué "Oh ! Ouais, ok, c'est sympa…" Puis elle s'est tournée de l'autre côté, prendre part à une autre conversation. J'ai regardé la princesse dans les yeux. "Tu déconnes ? Tu n'es pas sérieuse ?" "C'était juste pour qu'elle nous lâche…"
Les filles partaient une à une, en faisant le tour de la table pour embrasser celles qui restaient. J'ai eu envie de rentrer. Je me suis levée, j'ai commencé la tournée des bises. Quand je suis arrivée à la princesse, elle a murmuré "Tu m'appelles pour me dire…" Je l'ai embrassée sans répondre. Je suis sortie.
Le soir, je me suis encore plantée devant le foot. OM-Arsenal. Au bout de dix minutes, j'avais compris, que les marseillais pourraient bien jouer pendant quarante-huit heures, ils ne marqueraient jamais. Restait à ne pas prendre de but. J'ai prié pour eux. Mélanie est arrivée vers 9:00. Elle est venue se caler contre moi. "Ça te plaît vraiment ?" "Ben oui, j'aime bien…" Elle a pris son livre, posé sa tête sur mon épaule et  commencé sa lecture. J'ai prié pour rien, l'OM a perdu…
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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 09:51
imagesCAG53Z54Romain m'a appelée… Il était content de son match dimanche. Il avait marqué neuf points, et participé grandement à la victoire de son équipe. Il regrettait beaucoup ma décision de ne pas venir. Il m'a proposé de regarder Réal Madrid-Lyon, chez eux, ce soir. J'ai failli accepter. Puis, je me suis rappelé que je vivais en couple. Et que, même si c'était possible, il fallait néanmoins que je rende des comptes… J'ai trouvé ça pesant. Mais, en même temps, j'étais consciente qu'aller regarder le foot avec Romain était une idée débile.
En rentrant, je marchais le long des quais de Saône. Devant moi arrivait une famille maghrébine. Enfin la mère voilée, poussant un landau et deux autres enfants. Petits. Je me suis serrée au bord du trottoir, côté circulation, pour faciliter leur passage. Arrivés à ma hauteur, la petite fille s'est mise à courir, est passée devant moi, en direction de la rue. J'ai juste eu le temps de la rattraper par le col, avant qu'elle ne s'engage sur la chaussée. Devant un bus qui arrivait. Je l'ai prise dans mes bras, en lui expliquant ce que son comportement avait de dangereux. Sa mère s'est arrêtée. A lâché sa poussette, m'a pris sa gamine des bras, l'a posée sur le trottoir, et lui a donné une gifle retentissante. Elle l'a prise rudement par la main, s'est remise derrière son landau. Est repartie avec ses enfants. Je suis restée plantée au bord du trottoir. J'ai crié, dans l'espoir d'être entendue "Putain, mais quelle conne !" Elle s'est retournée, m'a crié quelque chose en arabe, méchamment. Je n'avais pas eu le temps d'avoir peur…
Je suis arrivée chez moi-nous. J'ai ouvert la porte. Mélanie était assise sur le canapé, feuilletant "Le Progrès". Un grand verre d'eau devant elle. Belle. Dans une robe légère. Les vêtements que j'avais éparpillés le matin, en choisissant ma tenue, étaient toujours éparpillés. Il restait les pages du journal d'hier sur le carrelage. Elle a levé les yeux vers moi, m'a souri. Je me suis penchée sur elle, l'ai embrassée. "J'ai eu la flemme de préparer le repas…" C'est fou, les progrès en vingt-quatre heures. J'ai ri. "Et tu as faim, bien sûr ?" "Bien sûr…" Je n'ai plus ri.
"Je t'invite, on va descendre, on trouvera bien un truc ouvert…" "Je n'ai pas trop envie de sortir…" Elle me regardait en souriant. "Je vais chercher des pizzas, si tu veux…" "Tu sais, ça m'écœure un peu en ce moment…" Avec un sourire élargi. "Ben, s'il n'y a rien au congélateur, il ne te reste plus qu'à aller te faire mettre…" En riant.
Elle m'a prise dans ses bras. M'a embrassée longuement. A passé ses mains sur mon corps. M'a dit je t'aime, tu es comme je veux. Nous avons mangé chacune deux yaourts. Au fruit. À 0%. "Tu ne devrais pas laisser traîner tes vêtements comme ça…" "Oui, ben mon amour de tous les jours, tu habites chez moi… Quand nous serons chez nous, tu pourras faire ta commandante… Un jour sur deux !" J'ai ramassé mes vêtements. Je me suis dit si ce n'était pas un acte de soumission, cela y ressemblait beaucoup. Mais je l'aurai fait, de toute manière. J'ai néanmoins précisé : "Et, ce n'est pas, parce que tu l'as demandé…" Nous étions au bord du fou-rire.
Puis elle m'a tendu le journal ouvert à la page horoscope. "Regarde…" J'ai lu. Taureau, amour : ce soir, en compagnie de l'être cher, faites de doux projets. "Je t'écoute…" "Et tu penses être l'être cher ?" "Naturellement !" J'ai regardé le sien. Balance, amour : Vous êtes en forte période de chance, mais n'abusez pas des facilités. Je lui ai rendu le journal, le doigt posé sur la ligne balance. "Ce n'est pas ce que tu es en train de faire ?"
"Ça t'ennuie si je regarde le foot ?" ça ne l'ennuyait pas le moins du monde. Elle est venue se caler contre moi, avec un livre. Je l'ai soulevé un peu pour regarder le titre. Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia. "C'est quoi l'histoire ?" Elle m'a expliqué. De manière évasive. Lyon s'est pris un but. Mélanie a fermé son livre. S'est blottie contre moi. "Je vais me coucher…" Elle m'a caressé les seins distraitement. Puis elle est passée à la salle de bains, et de là, dans ma-notre chambre. Lyon a encaissé un deuxième but. J'ai changé de chaîne. Lille-Inter de Milan.
Lorsque je suis allée me coucher, elle lisait toujours. Calée sur nos oreillers. Je me suis déshabillée. J'ai passé une nuisette. Je me suis allongée, sur le ventre, à côté d'elle. J'ai marmonné "Tu peux continuer, ça ne me dérange pas…." Elle a posé sa main sur mon épaule dénudée. "Tu veux ton coussin ?" Je dormais déjà.

 
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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:18
Lyon-grand-2.jpgJe suis rentrée chez moi, il était 20:00 passé. La journée avait été un peu difficile. Mais valorisante. Quelle satisfaction pour mon ego de m'entendre traiter "d'ange de douceur". Bon, je sais bien que cette pauvre dame souffrait un peu, et n'avait sans doute pas encore toute sa lucidité, mais tout de même…
Mon appartement était étincelant. Rien ne dépassait. Rien ne trainait. Une lumière tamisée, une musique douce pour m'accueillir. Une légère odeur de cuisine, deux verres sur la table de salon. Une bouteille de tariquet dans une poche de glace. Un rêve ! Cela m'a contrariée profondément. L'idée de m'enfuir m'a traversée. J'étais comme un animal sauvage faisant le tour de l'enclos dans lequel il s'est fait piéger. Mais je savais que ce n'était pas le cas. Que c'était une forme dévoyée de ce que j'avais désiré. De ce que je désirais.
J'ai jeté mon blouson à même le sol de l'entrée. J'ai fait un grand sourire. J'ai posé mon sac à main n'importe où, près de la porte du salon. J'ai tendu les bras. Jeté "Le Progrès " en direction de la table du salon. Il s'est effeuillé avant d'atterrir à côté, sur le carrelage, éparpillé. Et je suis allée me blottir dans les bras de Mélanie, en l'embrassant, en lui disant mon amour. L'ordre m'oppressait. J'ai besoin de désordre. De mon désordre. Dans ma vie, dans mes sentiments, dans mon appartement. C'était nécessaire à mon équilibre. C'était une indispensable compensation avec mon univers professionnel. Il allait falloir qu'elle le comprenne. Ou que je le lui dise.
Je savais comment ne plus être en colère. Il me suffisait de la regarder, de la toucher. Nous étions si différentes, et pourtant, lorsque j'étais près d'elle, les battements de mon cœur s'accéléraient. Je le voyais bondir, et cogner contre mon sein. Je perdais le contrôle. Il aurait suffi qu'elle me dise "Bon c'est assez, je m'en vais…" pour que je fonde en larmes, que je me traîne à ses pieds. En la suppliant. J'en étais parfaitement consciente. Et ça me dérangeait. Beaucoup. Amour ?
Nous nous sommes assises. Nous avons bu un verre de vin blanc. Elle s'est levée. Nous a apporté ce qu'elle avait préparé. J'ai allumé le téléviseur. C'était l'heure de Borgia sur Canal. Je l'ai regardée. Elle mangeait tranquillement, le regard posé sur la série. Nous avions tant de choses à nous dire encore. Tant de pas à faire l'une vers l'autre. Et pourtant, nous étions déjà là, nous vivions ensemble. Borgia a été chiant ce soir. Deux épisodes entiers pour élire ce pape. Je m'en désintéressais un peu. D'autant qu'Isolda Dychauk n'apparaissait que rarement. Et fiévreuse, rongée par la maladie. Je voulais de la douceur et de l'érotisme. J'ai eu de la violence et de l'ennui…
Sitôt la série terminée, j'ai allumé une cigarette. Mélanie n'a rien dit. Elle m'a juste regardée... Je suis sortie dans la rue pour la fumer. Elle était enceinte. À mon retour,  nous nous sommes préparées pour la nuit. Séance démaquillage serrée l'une contre l'autre à la salle de bains. Regards et fou-rires. Puis nous avons gagné la chambre. Nous sommes déshabillées. Mélanie rangeant soigneusement ses vêtements, moi, les jetant, épars, au pied de mon lit. Notre lit ? Nous nous sommes allongées nues, l'une contre l'autre. Je lui ai caressé le visage. Et j'ai fondu, je me suis abandonnée. C'était le moment où je percevais clairement ce que je faisais avec elle. Ou elle aurait pu me demander n'importe quoi. Son corps avait sur moi un pouvoir contre lequel je ne savais pas lutter. Pourquoi ? Nous avons fait l'amour, tendrement… J'adore le mélange de nos odeurs après.
** J'ai choisi de poster cette photo de moi aujourd'hui. Parce que je l'aime bien. D'abord, elle est un peu floue, les téléphones portables font des photos, mais le résultat n'est pas toujours à la hauteur. Mais c'est aussi parce qu'elle est un peu floue que je l'aime bien. On dira que c'est un flou artistique. Je la poste en hommage à mon bloggeur préféré "Les femmes aux cheveux courts". J'aimerai qu'il arrive à comprendre que l'on ne "s'obstine pas" à gagner des centimètres. Que cela se fait naturellement. En douceur. Que l'on peut aimer cela. Et être sortie de l'enfance, voire de l'adolescence ? Mais, je sais bien qu'il est une cause désespérée… Et pourtant, je ne passe pas un jour sans le lire… Et j'aime ça. Mon côté maso ?
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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 10:35
Lyon-002.JPGJ'ai passé une nuit épouvantable. A six heures, je me suis levée, mise en survêtement, et je suis partie courir dans les rues, en haut de chez moi. Le veilleur de nuit des Florentines, qui clopait dehors, m'a regardée passer un peu ébahi. Je n'ai pas couru longtemps. J'avais juste besoin de m'oxygéner. Cinq kilomètres environ. Et puis retour chez moi et café. Je ne suis pas sûre que ça aille mieux…
Samedi après-midi, j'ai travaillé. Le soir, je suis sortie. En groupe et raisonnablement. Nous sommes allés au Papagayo, sur les quais. Une boite de karaoké, à moins d'un kilomètre de chez moi. Certains d'entre nous avaient envie de chanter. Ils ont essayés de m'y pousser aussi. Je ne me sentais pas mûre pour le ridicule. Nous sommes rentrés vers les deux heures. J'étais lucide, je n'avais pas bu une goutte d'alcool.
Le dimanche, je suis allée chez mes parents. Il me semblait qu'il y avait une éternité que je n'avais pas vue Dany. J'ai regardé "Le Progrès". J'ai vu que Romain avait regagné sa place, enfin qu'il était prévu dans l'équipe une. Je lui ai adressé un sms pour le féliciter et l'encourager. Il m'a répondu, en retour, qu'il laissait une place pour moi à l'entrée "Invités", ainsi qu'un pass VIP pour l'après match. Je me suis dit "Quelle conne !". J'ai décliné.
Nous avons mangé, puis maman et moi, sommes parties faire une longue balade. Nous avons beaucoup parlé. De moi, bien sûr. Elle m'a déclaré qu'elle aimait beaucoup Mélanie, et que si c'était mon choix, elle n'y voyait aucun problème. "Et papa, il ne crise pas ?" "Si, un peu. C'est sûr qu'il aimerait mieux te voir avec ton rugbyman… Mais, tu sais, tu es sa fille adorée. Il t'a toujours tout passé, il continuera…"
Vers 18:00, un voisin qui avait été un copain de lycée a sonné. Il a dit qu'il nous avait vues rentrer, qu'il aimerait bien me parler, si cela ne m'ennuyait pas. Pas vraiment. Il devait bien y avoir trois ans que je ne l'avais pas vu. Nous sommes allés marcher dans les rues alentour. Il m'a raconté ses difficultés conjugales. M'a dit qu'au lycée, il était fou amoureux de moi. Que même maintenant… me voir… se promener seul avec moi… Je l'ai raisonné du mieux que j'ai pu. C'est Brenda Lee qui est venue à mon secours…
Enfin, si l'on peut dire. C'était Mélanie. Elle venait d'avoir une discussion orageuse avec Benoît, son mec. Elle me demandait de passer chez elle, la prendre avec ses valises, qu'elle allait s'installer chez moi, un moment, qu'elle me raconterait… J'ai planté mon copain de lycée.
C'est Mélanie qui est venue m'ouvrir. Il y avait deux valises, et un sac dans l'entrée. J'ai vu qu'elle avait pleuré. Je lui ai fait un rapide baiser sur la bouche. Elle a crié "Bon, ben salut…" Benoit est arrivé, il m'a vue. "Ah oui. Naturellement…" Il ne m'a pas saluée. Nous étions loin de la soirée aux Florentines. J'ai pris le sac et une valise. Mélanie l'autre. Nous sommes parties sans un mot. C'était assez électrique. Je ne savais pas trop quelle attitude adopter.
Nous sommes arrivées chez moi. J'ai eu la chance de trouver une place à proximité du haut de ma rue. Nous nous sommes posées sur le canapé. Mélanie m'a raconté. Il y a longtemps qu'elle ne ressent plus rien pour son mari. Ma rencontre a été l'élément déclenchant. Ce qui l'a poussée à agir. Elle n'aurait jamais pensé, avant, pouvoir éprouver un sentiment aussi fort pour une fille. Cela lui aurait paru indécent. Mais le fait était là, elle m'aimait. Mais elle voulait un enfant. A tout prix. Cela expliquait son faux rapprochement avec Benoit. Parce que malgré tout, il était séduisant. Et intelligent. Et qu'à tout prendre, plutôt de d'avoir un donneur anonyme, autant que le père de son enfant ait ses qualités. Elle ne lui avait dit, ni qu'elle avait arrêté la pilule, ni, bien sûr, qu'elle était enceinte… Je l'ai trouvée un peu cynique, mais, à aucun moment, je n'ai pensé lui donner tort. Sans doute parce que je l'aime…
Puis, nous avons regardé "Vicky, Christina, Barcelona" de Woody Allen. Tranquillement, en silence, emmêlées sur le canapé. Vicky me faisait penser à quelqu'un. Je n'arrivais pas à trouver à qui. C'est venu, tout d'un coup. A l'italienne de MSN.  Elle m'avait envoyé des vidéos d'elle. Elle ne ressemblait pas moralement, mais physiquement et dans sa manière de parler. Son débit. Nous sommes allées nous coucher, dans les bras l'une de l'autre.
Je me suis réveillée, il était à peine 2:00. Je n'ai pas pu me rendormir. Assaillie par des pensées négatives. J'étais en couple, voilà. Etait-ce vraiment ce dont j'avais envie ? Non, pas maintenant. Je trouvais que c'était prématuré. Cela impliquait que je renonce à des choses que j'avais envie d'expérimenter. Cela modifierait complétement ma façon de vivre. Et je trouvais que je traversais une période très agréable. Toute d'insouciance et de liberté. Je devrais y renoncer ? Ce ne pouvait pas être autrement. Et comment le dire à Mélanie. Surtout en ce moment. Elle était en situation de fragilité. Mais étais-je sûre de ça ? Elle me semblait quand même bien savoir ce qu'elle voulait. Et l'obtenir sans états d'âme. Je la regardais dormir. Elle était paisible. Détendue. Au fond, je ne la connaissais pas. Je ne savais pas qui elle était vraiment. C'était elle qui était en pleine crise, c'était moi qui ne dormais pas… Je l'aimais, et je n'avais pas envie de la perdre…
Il était presque six heures, je me suis levée, j'ai enfilé mon survêtement, je suis sortie… Ah si, une bonne nouvelle quand même… Depuis hier, mes règles sont finies.

 
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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 08:53
imagesCAUYHISO.jpgSamedi 7:00. Je saigne encore. Hier, ce sont les cris de Brenda Lee qui m'ont réveillée. Je n'ai pas répondu. J'avais sommeil encore. Je me suis tournée dans mon lit. Mélanie dormait. Elle avait mis des boules Quiès. J'aurai dû faire la même chose. Je venais à peine de m'endormir que Brenda a de nouveau crié. J'ai mis mon portable contre l'oreille. J'ai grogné : "Lou-Ève…" C'était une fille qui travaillait avec moi. Elle avait un mariage prévu ce week-end. Mais elle travaillait. Elle avait trouvé quelqu'un pour la remplacer dimanche. Mais n'avait personne pour samedi, j'étais sa dernière chance…
J'ai répondu que j'étais de nuit, et qu'enchaîner une après-midi en suivant était au-dessus de mes forces. Elle a proposé de faire ma nuit, que moi, je travaillerai le samedi après-midi, et elle aurait son week-end pour le mariage, allez, s'il te plait… J'ai voulu. Je me suis rendormie.
Ce sont les mains de Mélanie qui m'ont à nouveau réveillée. Elles écartaient mes jambes, en me poussant tendrement les cuisses, loin l'une de l'autre. Délicatement. J'ai senti sa langue. Alternativement sur l'une, puis sur l'autre. A l'intérieur. Elle remontait doucement. Je ne voulais pas. Je saignais. Sa langue n'en a pas tenu compte. Elle a poursuivi sa progression. Elle m'a atteinte. Je ne voulais pas. Elle est passée de bas en haut. Sur toute ma longueur. Doucement. Tendrement. J'étais crispée, tendue. J'en avais envie…
Je me suis relâchée. Détendue. Mélanie l'a senti immédiatement. Ses mains ont quitté mes cuisses. Ne les maintenaient plus. Il n'y avait plus besoin. Elles sont montées lentement. En s'attardant sur ma taille. Jusqu'à mes seins. Se sont emparées de mes tétons. Ont joué tendrement avec, pendant que sa langue m'enflammait. Je me suis cambrée. Je disais non, non, non. Je n'en pensais rien. Non, non, non. Et puis ma respiration s'est accélérée. Les non, non, non, se sont fait trainants. Ont perdu leur intensité. Se sont assourdis. Mes reins se sont creusés davantage. Pour mieux m'offrir ? Les non, non, non, étaient devenus des murmures. Inaudibles…
Et se sont transformés soudainement en un oui éclatant. Sonore. Oh oui, oui, oui. A mesure que la vague montait. Jusqu'à se fracasser en un long cri rauque. Qui a décru et s'est éteint. Mon corps s'est abattu sur le lit. Vaincu. J'ai posé mes mains sur sa tête. Je l'ai maintenue contre moi. Pour la garder. Pour profiter encore. Pendant que, petit à petit, je reprenais place à l'intérieur de mon enveloppe. J'avais les yeux mouillés. Embués. Lorsque j'ai abandonné ma pression. Mélanie s'est glissée sur moi. En de lentes ondulations. Me laissant ressentir chacune des parties de son corps. M'a embrassée. M'a souri. M'a frotté le bout du nez avec son index. A fait son petit mouvement de sourcil. S'est levée. Il était l'heure pour elle d'aller travailler. J'ai entendu couler la douche… Ce soir elle dormirait chez elle…
J'avais ma journée libre. De manière inattendue. En jouant au poker sur internet, j'ai appelé des copines. Pour trouver une occupation pour le soir. Au troisième coup de fil, il était entendu que nous irions au ciné, voir Drive. Nous serions cinq. Deux garçons, deux filles et moi. J'ai trainé toute la matinée. Entre douche, lecture et télé. L'après-midi sur internet. Entre poker et conversation MSN avec une fille, en Italie. Un peu fofolle. Mais que j'aime beaucoup. Qui me semble perdue. Enfin qui me semble.
Je suis allée au ciné. J'ai vu Drive. Je m'attendais à plus de poursuites en voiture. Mais c'était romantique. Si l'on savait faire abstraction d'une violence parfois inouïe. J'ai bien aimé l'histoire d'amour impossible entre le Driver et Irène. Irène a un enfant. Je transposais ? A la sortie, je leur ai proposé de passer chez moi. A mes amis, pas au Driver et à Irène. J'ai sorti un casse-croute sommaire. Saucisson, fromages et Saint Joseph. Nous avons bu deux bouteilles. En disséquant le film. C'est amusant de constater comment nous pouvons ressentir les choses différemment. J'étais la seule à parler d'histoire d'amour. De romantisme. Les garçons m'ont dit que je n'avais rien compris. Les filles ont retenu la violence. Moi, je le voyais plus comme un pastiche des années 70. Entre Starsky et Hutch et le cowboy solitaire.
Quand ils sont partis, j'ai allumé de nouveau mon ordi. L'italienne était là. On a déconné une heure. Je suis allée dormir… Le ciel est rose, le soleil se lève…
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